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Soggiorno a Parigi, Oggetto 217

Carla Lonzimarzo 1952 - maggio 1954

La Galleria Nazionale

La Galleria Nazionale
Roma, Italy

Tra gli altri, figura la cospicua documentazione relativa al Théâtre national populaire (TNP) inviata, anche solo in parte, in busta ad Anna Franceschini, ed il saggio sul teatro francese. Presente ritaglio stampa sulla mostra di Vuillard presso la galleria Hector Brame, con appunti; note circa i capolavori della collezione Van Beuningen in mostra al Petit Palais; articolo riguardante la mostra Depuis Bonnard tenutasi presso il Museo d'arte moderna; quaderno con appunti integrati e corretti delle note prese alle lezioni presso l'Amphithéâtre Richelieu Sorbonne ed una piccola agenda nella quale, tra l'altro, sono segnate varie attività culturali. Presenti «Le figaro spectacles» e «Paris Match»..

Details

  • Title: Soggiorno a Parigi, Oggetto 217
  • Creator: Lonzi Carla
  • Date Created: marzo 1952 - maggio 1954
  • Transcript:
    L'amitié d'un metteur en scène d'avant-garde et du plus célèbre jeune premier de l'écran a donné la gloire à ces trois initiales TNP Roland Monod et Walter Carone vous racontent l'épopée du Théâtre National Populaire qui amène à Molière et à Shakespeare les foules du Vél' d'Hiv' Tx soir où le Théâtre National Populaire jouait Lorencaccio, on prit au hasard dix spectateurs qui entraient au Palais de Chaillot et on leur demanda de décliner leur identité. U Il y avait un professeur agrégé, un tourneur-ajus- teur, une retraitée des P.T.T., un ouvrier verrier, une comtesse, un journaliste, un libraire, un président honoraire à la Cour des Comptes, une sténodactylo et un ministre Jamais aucun théâtre au monde n'avait réussi à assembler un public aussi disparate et cependant le Palais de Chaillot avait longtemps été considéré comme la salle maudite de Paris. Lors de son inauguration, on invita Louis Jouvet à la visiter. 11 demeura interdit face à ses proportions gigantesques, à ses voûtes arides comme des hangars de dirigeables. On l'interrogea. Il répondit : Jolie machine à ruiner les directeurs ! Son premier échec : Dullin Son premier succès : Dullin Il se trompait. Quelques années plus tard, un homme allait remplir le Palais de Chaillot jusqu'à ses combles. Et cet homme n'avait pas le visage illuminé des manicurs de foules. Jean Vilar a l'oeil sombre, la bouche austère, le front obstiné Alors qu'il était encore l'élève de Charles Dullin le directeur de l'Atelier - il joua devant son maitre le rôle de Perdican, le tendre amoureux de On ne badine pas avec l'amour Tassé dans un fauteuil, Dullin l'écouta en silence, mais quand il eut fini, il murmura : - Drôle de Perdican! Chagriné sur le moment, Vilar aujourd'hui en convient : Dullin avait raison. Il était un drôle de Perdican, un Perdican rongé par les doutes et les tourments métaphysiques, Jean Vilar, homme de théâtre, il est vrai, est né dans un décor de roman, de roman balzacien. Dans le quartier du Marché, à Sète, son père était corsetier. Mais si ce terme évoque la moindre frivolité, il ne doit pas être appliqué à Etienne Vilar, corsetier sévère qui lisait la Bible. Du matin jusqu'au soir, sa boutique ne désemplissait pas. Malheureusement, ce n'était pas de jolies femmes qui se pressaient entre la vitrine démodée et le comp- toir rustique, mais des messieurs vêtus de noir, des notables de la ville, ou même des politiciens, venus demander conseil, parmi les gaines en soie rose un peu déteintes, à M. Vilar, homme sage que l'on avait baptisé « le conseiller des conseillers municipaux ». Lorsque son fils Jean vint lui annoncer qu'il aban- donnait Sète pour se rendre i Paris, M. Vilar ne s'emporta pas. Il discuta. Il vanta les charmes et les mérites de la province. Mais lorsqu'il s'aperçut que ses discours étaient vains, il renonça. Il donna à Jean un viatique, lui promit une maigre pension et lui 38 procura, grâce à ses relations, une place de répétiteur au collège Sainte-Barbe. Vilar ne songeait pas encore au théâtre, et cepen- dant il avait déjà fait ses débuts sur les planches Une troupe d'amateurs avait joué Les Papillows, de Rosemonde Gérard. Un acteur étant tombé malade, Vilar l'avait remplacé et s'était fait remarquer, non pas à cause de ses dons, mais à cause de son accent du Midi. Tout en surveillant d'un wil distrait une étude de Sainte-Barbe, il commença donc à préparer une licence és lettres. Mais un dimanche, un de ces affreux dimanches de provinciaux où Paris se met soudain à sentir l'asphalte brülé, un camarade amena Jean à l'Atelier Ce théâtre était, à l'époque, un des lieux de prédi- lection de la jeunesse. Dans l'ombre de son poulailler abrupt, les garçons et les filles de vingt ans venaient applaudir Dullin et sa troupe jouant Aristophane ou Shakespeare en des mises en scène destinées non pas - comme c'est souvent le cas - à servir les ties d'un seul acteur, mais à mettre en valeur les beautés d'un texte Vilar assista à une répétition et, amateur de pureté et de rigueur - n'était-il pas de Sète, la ville natale 7473-AY75 Ci-dessus, la camionnette du T.N.P. De g. à dr.: 1"plan: Maurice Coussonneau. Jean Deschamps, René Besson régisseur, tenant le macaron du théâtre, 2 plan (assis): Jean-Pierre Darras, Zanie Campan, Christiane Minazzoli, Maurice Jarre, compositeur. Au fond : Jean Vilar, Jean- Paul Moulinot. Daniel Sorano. A droite : en couleurs Jean Vilar et Gérard Philipe dans sa loge. Au mur, la maquette peinte par Gischia pour le costume de Richard II que porte Philipe depuis que Vilar lui a cédé le rôle. de Paul Valéry ? - il fut lui aussi conquis ct, des le lendemain, il se faisait inscrire au cours de comédie que Charles Dullin avait installé dans les coulisses memes de son théâtre. Malgré son enthousiasme, il n'y fut pas un elève brillant. Et si en ce temps-là, on avait demandé à ses camarades qui parmi eux deviendrait le directeur du second theatre français, aucun sans doute n'aurait prononcé le nom de Jean Vilar. Dullin il est vrai avait coutume de dire que les vrais hommes de théâtre ne sont jamais les vedettes des cours et des examens. Un jour néanmoins Dullin demanda à Vilar de lui préparer une scène d'Hamlet. Jean eut le pressentiment que sa vie allait prendre un cours nouveau. C'était vrai. Hamley ne levait pas encore lui procurer réussite théâtrale, mais allait mettre un terme à sa carrière universitaire. la Il donne une représentation. Recette : quatre cents francs REVENU à Sainte-Barbe. Vilar se plongea dans l'étude du drame shakespearien. Malheureusement les élèves qu'il avait à garder ne tarderent pas à décou- vrir l'intérêt qu'il portait au prince de Danemark Lachement, ils en profiterent. Un instant, ce fut un vacarme assourdissant. Vilar n'entendait pas. Et le surveillant général, lui, entendit. Il fit irruption dans la classe. Un déluge de punitions s'abattit sur les turbulents. Quant à Vilar on lui fit comprendre, dis- crètement, qu'il devait renoncer à garder les enfants, Shakespeare l'avait perdu, Ben Jonson le sauva. Dullin jouait alors à l'Atelier Volpone et sur la scène il avait fait bâtir un lit. Privé de ressources, chassé de la mansarde ou il logeait, Vilar fut autorisé à venir chaque soir, après la représentation, coucher dans ce lit. C'était une couche en trompe-l'oeil, fort exigue. Mais les souvenirs historiques palliaient l'inconfort. Hélas ! au bout de quelques semaines, Volpone quitta l'affiche. On démonta le lit elisabethain, et Vilar dut se contenter d'un tas de gueuilles dans un cagibi sans fenêtre. A cette rude école, il apprit son métier. Dullin lui confia un rôle, le second soldat dans Jules César, un rôle quasi muet, mais en bonne compagnie. Le trois sième soldat était Jean Marais. Ses classes achevées, Vilar fit ensuite sa première mise en scène. Il avait choisi le drame le plus sombre du Suédois Strindberg La Danse de mort. On lui avait prêté une salle, dans un hotel particulier de la rue Vaneau, une rue déserte du faubourg Saint- Germain. Point de frais de caissière non plus, le Spectacle était gratuit. A l'entracte, un acteur faisait une annonce et demandait au public de bien vouloir verser une obole dans une vasque Le premier soir Vilar recueillit 400 francs. Le second, 500 franes. Il n'y eut jamais de troisième soir. La Société des Auteurs interdit le spectacle. Un (Swite page 47.)
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  • Notes: Le pubblicazioni Chanson douce (Dolce fiaba), Edizioni musicali Radio Record Ricordi, Milano 1952; Théâtre Hébertot di Parigi, Dialogues des carmélites, W. Fischer, [Paris] 1952; tutti i numeri di «Une semaine de Paris» presenti nella III Sezione: Biblioteca sono state rinvenute insieme agli altri materiali di questo fascicolo. Carla ha soggiornato presso Madame Roux (cfr. I.1.4.6).

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