chotte, pose presque autant de problème.
Jean VILAR souligne combien le personnage de Don
Juan lui a paru difficile à construire et combien
sa riche complexité s'est éclairé pour lui, grâ-
ce à Sganarelle. Vilar-Don Juan ne pourrait se
passer de Daniel Sorano-Sganarelle, d'autant moins
que c'est pour donner à la puissance comique de
son camarades toutes ses possibilités d'épanouis-
sement qu'il a pensé à monter la pièce au T.N.P.
Mais les questions renaissent, où, de l'histoire
du XVIIO siècle et de l'art de l'auteur et de
l'acteur, on s'élève jusqu'aux plus vertigineux
problèmes.
Une oeuvre comme Don Juan fait apparaître, tel un
révélateur, les images des éternelles inquiétudes
humaines.
Ce n'est pas en quelques lignes qu'il est possible
de faire ressortir l'intérêt de ce débat. Mais il
doit passer à la Radio jeudi prochain, à 14 H.25,
sur la chaîne nationale : ce renseignement vaut
mieux que tout commentaire ..."
Le Progrès de Lyon - 11 Octobre 1953
En d'autres villes, la presse signale l'intérêt des matinées é-
tudiantes.
".. Le plus beau public pour nous sera celui de nos
écoles, cet après midi. Et je vois déjà mille
mains applaudissant les tracas d'Harpagon.
Comme
la France serait grande si elle pouvait of-
frir des Jean Vilar à nos enfants, sans restric-
tions mercantiles !..!
Le Dauphiné Libéré (Grenoble) - 10 Octobre 53
".. L'Avare fut joué en matinée devant un public
jeune et vibrant qui comprit dés le début qu'il
avait affaire à une troupe de grande classe.
Quelle magnifique leçon lycéens et collégiens pu-
rent suivre ainsi, pendant les deux heures que
dura le spectacle ! Il est vrai que le génie de
Molière a su doser à la perfection le comique et
la tragique. Tout professeur de Lettres qui se
respecte ne manque pas d'ailleurs de rappeler à
ses élèves que l'Avare tourne parfois au drame.
Après avoir vu Jean Vilar on ne saurait en dou-
ter : les "oh! d'étonnement et les lah !" de
satisfaction qui accueillirent dans la salle les
révélations du seigneur Anselme au cours de la
scène finale sont puissamment évocateurs. Nos po-
taches étaient à ce point pris par le déroulement
de l'action qu'ils en avaient oublié que ce drame
de l'avarice se terminait bien !
Midi-Libre - 13 Octobre 1953
".. Avec la première "matinée classique" de la sai-
son, au lendemain même du gala d'ouverture, le peu-
ple juvénil des Lycées et collèges aura eu' la pri-