Il doit son nom – étymologiquement « lézard à toit » – aux plaques osseuses qui étaient ancrées dans sa peau, le long de la colonne vertébrale. Avec ses piques osseuses, la queue de Stegosaurus était une arme défensive efficace. Les plaques dorsales, par contre, avaient surtout un rôle dissuasif. Fortement vascularisées (certaines portent les traces de nombreux vaisseaux sanguins), elles n'étaient probablement recouvertes que d'une fine couche de peau et pouvaient donc rougeoyer par afflux sanguin. Ce rouge soudain devait effrayer les prédateurs… mais aussi intimider les rivaux, attirer les femelles et aider à se reconnaître entre pairs !
Stegosaurus se nourrissait de végétaux, comme des fougères et des jeunes pousses. Son bec édenté à l’avant et ses petites dents simples à l’arrière coupaient les végétaux mais ne les broyaient pas. Il fallait donc une armée de bactéries dans son estomac pour les décomposer. D’après certains paléontologues, l’excès de chaleur qui en résultait était évacué par le sang : il affluait dans les plaques dorsales où il était rafraîchi par l’air avant de redescendre dans l’organisme.