Déposée par la Bibliothèque nationale au musée de l'Armée durant le XIXe siècle, cette armure de type « dômaru », bien qu'elle ne porte pas la prestigieuse signature d'Iwai Yozaemon et qu'elle s'en écarte chronologiquement, demeure par la typologie, le décor et la qualité de sa construction à structure lamellaire, dans une mouvance très proche de ce maître dont les oeuvres ont manifestement très tôt acquis le statut de cadeaux diplomatiques destinés aux souverains étrangers que l'on désirait honorer.
Cependant, sa couleur quasi exclusivement dorée, depuis les protections de tibias et jusqu'au couvre-nuque de la défense de tête, la distingue de la majorité des autres armures japonaises où les couleurs vives se superposent pour créer de véritables arcs-en-ciel. Par un souci de réalisme, la fine moustache est réalisée en crin de cheval.