Cette oeuvre relate un épisode de la guerre franco-allemande de 1870-1871. La scène montre l'ultime assaut de l'infanterie de la Garde prussienne contre les derniers défenseurs français du corps d'armée de Bourbaki dans le village de Saint-Privat, le soir du 18 août 1870. Une poignée de survivants se défendent jusqu'au dernier homme parmi les tombes du cimetière du village. Adossés à la muraille qui occupe le fond du tableau, deux officiers de chasseurs et un soldat de ligne, blessés, se tiennent debout, impassibles. Personnification de la résignation stoïque et du courage du vaincu qui sait qu'il n'a plus qu'à bien mourir, ils attendent leur fin. Au centre, les derniers combattants, chasseurs à pied du 9e bataillon et soldats d'infanterie des 4e, 10e et 12e bataillons de ligne, se pressent à la porte du cimetière tandis que les morts jonchent le sol.