Le tableau représente la descendance de sainte Anne à l'aide d'un arbre généalogique. La parenté de la Vierge est traitée à la manière de la famille de Jessé, ancêtre du Christ selon la prophétie d'Isaïe dans l'Ancien Testament. Ce sujet fut popularisé dès le XIIIe siècle par la Légende dorée qui relate les trois mariages de sainte Anne. L'artiste reprend en partie la composition d'une gravure flamande de la fin du XVe siècle et la complète par deux donateurs en prière. Ce traitement apocryphe de la lignée de la Vierge fut très en vogue en Allemagne et aux Pays-Bas jusque vers 1530. L'œuvre datable de 1500 est attribuée à l'atelier de Gérard David, peintre arrivé à Bruges en 1483.
Le fond d'or et le raffinement des entrelacs rapprochent ce panneau de l'art des enlumineurs de la fin du gothique. En revanche, les costumes, la construction des feuillages, le modelé des figures sont autant de motifs de la Renaissance.