Professeur de physique appliquée aux arts au Conservatoire, Claude Pouillet s’est consacré à l’étude des piles thermoélectriques. La pile est constituée d’une barre de métal (en bismuth) sur laquelle on a soudé, à chaque extrémité, une lame de cuivre. Si l’on chauffe l’une des jonctions à 100 °C tandis que l’autre est maintenue à 0 °C, on constate l’apparition d’un faible courant entre les lames de cuivre. Circulant du chaud vers le froid, ce courant reste constant dès lors que la différence de températures entre les jonctions ne varie pas. Pouillet a utilisé cette pile avec un pyromètre pour mesurer les hautes températures, et avec un pyrhéliomètre pour évaluer la quantité de chaleur émise par le Soleil. Au travers de ces expériences, il a vérifié l’application de la loi d’Ohm (établissant le lien entre tension et intensité d’un courant électrique) et déduit la loi qui porte son nom (caractérisant un générateur électrique par sa force électromotrice et sa résistance interne).