Costume de torero

Acquis en 1960 par Georges Henri Rivière, fondateur du musée des Arts et Traditions populaires, ancêtre du MuCEM, cet habit de lumière, nom donné en espagnol au costume de torero (« traje de luces ») est venu enrichir la très riche collection textile de l’institution. Le vêtement se compose d’une veste, la chaquetilla, d’un gilet, le chaleco et d’une culotte, la taleguilla, resserrée aux genoux par des cordons tressés. Il est assorti d’une coiffe, la montera, toque noire, d’aspect « frisé » prolongée de chaque côté par deux boursouflures. Cette dernière sert au torero à dédier la mort d’un taureau. Il lance alors la toque noire à la personne de son choix.
En 2004, le MuCEM a réalisé une enquête-collecte dans le milieu du spectacle taurin, entre Pampelune en Espagne, les Landes et la Camargue, faisant entrer 892 objets liés à la corrida dans les collections : affiches de spectacles, photographies, statuettes, objets publicitaires, foulards et T-shirts portés pendant les fêtes par les spectateurs, cocarde et gland ornant le taureau accompagnés du crochet de raseteur qui dans la course camarguaise sert à les décrocher, piques et costume de banderillero (torero qui plante les banderilles dans le corps du taureau) ainsi qu’un autre de rejoneadora (torera à cheval) ou encore un carapaçon d’apparat, placé sur le dos du cheval lors des cérémonies.