Théophile Enjalbert conçoit en 1881 une chambre photographique qu’il baptise « Le Touriste ». Les glaces sensibles sont réunies dans des cadres en bois regroupés dans un « châssis-tiroir », ou boite à escamoter. La mise au point effectuée, on accroche le cadre à impressionner grâce à un bouton ; lorsque l’on ôte le tiroir, la glace saisie reste seule dans la chambre noire. L’exposition achevée, on repousse le châssis et la glace reprend sa place. Cette chambre a donné naissance à une typologie nouvelle dans la classification des appareils photographiques, celle des chambres pliantes, que l’on qualifie bientôt de « touristes » dans la littérature technique. Celles-ci accompagnent le développement du tourisme, encouragé par le vélocipède et les voyages en chemin de fer. Elles s’inscrivent dans la pratique de l’instantané, aux côtés des détectives, jumelles et autres appareils espions. Réductions des chambres d’atelier, elles ont évolué selon le type particulier des folding cameras.