Étienne Gaspard Robert, dit Robertson, imagine, au moment de la Révolution française, un spectacle de fantasmagories combinant les effets saisissants de l’électricité à ceux de la lanterne magique. Des sujets, en cuivre, sont projetés au moyen du mégascope. Ils sont peints avec des couleurs claires mates et articulés à l’aide de fils et de tringles noircis pour ne pas être vus pendant la projection. Robertson fait également apparaître des fantômes ambulants. Un masque de toile, rendu transparent à l’aide de cire, est éclairé par l’arrière au moyen d’une lampe à huile, faisant surgir le fantôme de nulle part. « Le but de la fantasmagorie est de vous familiariser avec des objets extraordinaires ; je vous ai offert des spectres, je vais […] faire apparaître des ombres connues », relate Robertson dans ses Mémoires. « Robespierre, d’après le Courrier des Spectacles, sort de son tombeau, veut se relever […] la foudre tombe et met en poudre le monstre et son tombeau. Des ombres chéries viennent adoucir le tableau : Voltaire, Lavoisier, Rousseau, paraissent tour à tour ; Diogène, sa lanterne à la main, cherche un homme, et, pour le trouver, traverse pour ainsi dire les rangs, et cause impoliment aux dames une frayeur dont chacune se divertit. Tels sont les effets de l'optique, que chacun croit toucher avec la main ces objets qui s'approchent. »
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