Répandues en Occident à partir du XVIe siècle où elles jouent alors un rôle précis dans la pratique de l'escrime, les épées-jumelles n'apparaissent en Orient qu'au tournant du XVIIIe siècle. Difficile pourtant de définir leur utilisation précise dans l'Empire du Milieu. Le spécimen présenté ici semble avoir été conçu pour un usage guerrier.
Reconnues principalement pour leur haut degré de décoration et leur esthétique soignée, les armes chinoises attirent inévitablement l'oeil. Les épées-jumelles ne dérogent bien évidemment pas à la règle. Dotées de lames de fer à double tranchant de grande qualité, les deux épées offrent une construction traditionnelle avec une poignée constituée d'une demi-garde sectionnée dans le sens de la longueur. Leur fusée, traitée en aplat sur l'une des faces, et les quillons de dimension réduite s'emboîtent parfaitement permettant ainsi aux deux armes de prendre place simultanément dans un seul et même fourreau, objet d'un traitement spécifique.
En effet, le fourbisseur n'a pas ménagé ses efforts en le recouvrant entièrement de galuchat, c'est-à-dire de la peau de raie ou de requin, d'un magnifique bleu turquoise. La bouterolle et les garnitures de cuivre présentent quant à elles des motifs végétaux finement ciselés en accord avec ceux des quillons des épées pour un résultat d'ensemble remarquable.
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