À la fin des années 1840, l’ingénieur britannique Thomas Russell Crampton recherche le moyen de limiter le dangereux phénomène d’oscillation latérale de droite à gauche, qui affecte la stabilité des locomotives. Pour ce faire, il place l’essieu moteur à l’arrière de ses machines, à proximité du foyer, et le dote de roues de grand diamètre. Les premiers essais, en 1846, sont concluants : les locomotives Namur et Liège atteignent en effet les 100 km/h. Jugées trop agressives pour la voie outre-Manche, les Crampton sont en revanche très appréciées en France. En 1848, l’ingénieur Jules Petiet en commande une série pour le réseau du Nord. Les résultats de ces « lévriers du rail » en termes d’économie de combustible et de vitesse sont excellents. Les problèmes d’adhérence constituent toutefois leur limite lorsqu’il s’agit de remorquer des trains lourds. À partir des années 1880, elles seront progressivement remplacées par des locomotives aux essieux moteurs accouplés.
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