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Va ton chemin, Oggetto 51

Lonzi Marta1995

La Galleria Nazionale

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Roma, Italy

Bozze e stesure delle traduzioni in lingua francese realizzate da Michèle Causse di Vai pure. Presente corrispondenza professionale con Jaqueline Vodoz.

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  • Title: Va ton chemin, Oggetto 51
  • Creator: Lonzi Marta
  • Date Created: 1995
  • Transcript:
    P. - C'est qu'en vérité, je n'ai pas rencontré...dans le monde masculin. il y a le classique rapport de défense et d'offense, d'aggressivité, de ruses, habitué aux passes d'armes; avec le monde féminin, j'ai toujours préféré...j'ai da maintenir un rapport symbolique. Le dialogue véritable, je l'ai connu avec toi. Et de fait, je n'ai jamais rencontré une personne avec laquelle il soit possible d'être profondément sûr de l'écoute et de la pénétration sur ce qui se dit. Quand tu parles avec un ami, que tu es en train de dire des choses, tu rencontres des distractions, des malentendus, des changements, des surprises...le lendemain, une chose n'a plus le même sens que la veille, oui, des oublis, je ne sais pas, tu trouves plein d'éléments qui te font toujours un peu freiner. Nait en toi le besoin d'écrire, ou bien d'aller travailler là où tu es plus sûr. C. - C'est cela, la valeur du rapport avec moi? P. - Oui, la valeur du rapport avec toi est celle-là. C. - C'est une valeur pour laquelle tu as laissé tout le reste, ou pas? P. - Ca a coincidé, parce que, comme tu le dis de temps en temps, je pourrais faire sans. C. - Non, je ne dis pas que tu pourrais faire sans, je dis que tu crois que tu pourrais faire sans, et je pense qu'on peut faire sans cette valeur tant qu'on ne l'a pas éprouvée. Quand on l'a éprouvée, on ne peut plus faire sans. C'est ma conviction. P. - Oui. C. - Mais je suis prête à te suivre lorsque tu supposes pouvoir te passer du dialogue. De fait, ce serait la chose à vérifier. P. - Quelques fois, je ressens avec une sorte d'avidité l'envie de parler de vérité avec toi. Je ressens vraiment un besoin, c'est un besoin assez poignant aussi, celui là, de dire tout. C'est très beau. Mais avec les autres, ça ne me vient jamais. C. - Mais tu pourrais t'en passer? P. - Je ne sais pas ce qui se passe si tu disparais, si je disparais. Peut- être oui...tu te résignes, ou bien tu vis de bribes, tu vis de toi-même...Tu parles avec un sourd, aussi. C. - Pratiquement, tu ne parles avec personne. P. - Si, avec soi-même. Parce que ça existe, ce dialogue avec soi-même. C. - Oui, mais à l'intérieur de soi veut dire que quelqu'un est entré, à qui parler. Aurais-tu quelque dédoublement en toi avec qui parler, je m'explique? Mais c'est une situation qui s'épuise, parce que l'autre, à qui tu t'adresses en parlant à toi-même, ne te répond pas, donc c'est comme une pile qui se décharge tout de suite. Ce que je voudrais vérifier aussi, c'est la répercussion que le dialogue a sur la conscience de soi, et que la conscience de soi et la conscience de l'autre ont sur le mode de voir la vie, de
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