Lorsqu’un soldat est tué au front, décédé des suites de blessures dans un hôpital militaire ou en détention, ses objets personnels sont généralement renvoyés à la famille. Le 6 avril 1951, le 4e bureau (successions militaires) du Ministère des Anciens combattants et victimes de guerre, situé 22 boulevard de la Bastille à Paris (12e), envoie au maire de La Ville-du-Bois (Seine-et-Oise) les effets personnels du chasseur parachutiste Roger Rabioulle pour qu’il les remette à ses parents.##
Cette valise contient un jeu de cartes à jouer, une paire de lunettes de soleil, un insigne militaire de parachutiste, un insigne Viet-Minh, un carnet d'adresses, un carnet de route, un manuel du soldat et du marin chrétien, un porte-monnaie en cuir, un ensemble de photographies, un ensemble de cartes postales et une lettre.##
Breveté parachutiste en 1947, le 2e classe Roger Rabioulle, né 10 septembre 1926, rejoint le 1er régiment de chasseurs parachutistes en Indochine et disparaît à Di Su (Tonkin) le 23 mai 1947. Il est en fait prisonnier du Vietminh et décède en captivité à Oisu (Tonkin) le 27 octobre 1948 à l'âge de 22 ans. Dans cette petite valise que reçoit la famille, il ne reste plus que quelques objets soigneusement listés par l’administration : une petite sacoche en cuir vide, une paire de lunettes de soleil, un jeu de 32 cartes, un Manuel du soldat et du marin chrétiens, un carnet d'adresse, un carnet de route, des cartes postales, la correspondance de Roger Rabioulle avec sa famille, des photos, un insigne du Comité populaire révolutionnaire d’Haiphong pris sur le Vietminh et son brevet militaire de parachutiste n° 11664.
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