En 1867, Clément Ader se rend à l’Exposition universelle et constate que la vélocipédie est en plein essor à Paris. Séduit par ce nouveau mode de locomotion, il y apporte de nombreux perfectionnements : corps métallique creux en plaques de tôle soudées pour alléger l’ensemble, graisseurs hermétiques à siphon, dispositifs antifriction à galets pour réduire les frottements, délicates pédales munies de cale-pieds. Mais l’idée la plus marquante d’Ader réside dans l’application, sur les roues, d’une bande de caoutchouc plein qui fait l’objet d’un brevet déposé en 1868. Ses vélocipèdes rencontrent un certain succès dans la région toulousaine, à l’occasion de courses auxquelles Ader prend lui-même part. Après 1870, il se détourne de la vélocipédie pour s’intéresser à la téléphonie puis à l’aviation. Entré au Conservatoire des arts et métiers en 1893, ce vélocipède Ader est le seul exemplaire conservé dans une collection publique française.