Directeur de l'école de Dessin de Nîmes, Colin y enseigna entre 1834 et 1838.
C'est sur le parvis de la Maison Carrée qu'il place la visite de François Ier en 1533. Bien que son grand format l'apparente à un tableau d'histoire, la représentation est typique de la peinture troubadour privilégiant Moyen Age et Renaissance comme sources d'inspiration. Colin évoque le rôle de mécène et d'érudit du roi de France, qui rendit à la ville les armes de l'ancienne colonie romaine (le crocodile et le palmier) et ordonna la démolition des constructions défigurant l'amphithéâtre antique et la Maison Carrée.
Le peintre y représente le souverain un genou à terre devant une stèle, nettoyant lui-même la poussière pour déchiffrer les inscriptions romaines. Répartie en arc de cercle autour de lui, une cour nombreuse l'accompagne, mais seuls ses deux jeunes pages et ses compagnons proches suivent sa lecture. Une foule se presse alentour, tentant de gravir les escaliers ou de l'apercevoir du haut des remparts.
L'artiste a figuré le cadre de la ville antique comme celui de la ville médiévale. La description méticuleuse des costumes, le chatoiement des étoffes, l'armure brillante d'un soldat annoncent sa spécialisation à venir dans les portraits de personnages connus et d'acteurs, le plus souvent dans leurs rôles.
Colin fit don de tableau à la Ville en 1838 lorsqu'il regagna Paris. Il fut présenté avec son pendant, Les Bohémiens du Pont du Gard, au musée de la Maison Carrée, puis à l'Hôtel de Ville de 1858 jusqu’en 1988.
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