Armure composite, Brunswick, vers 1550 Vue de trois-quarts

Grande armure, caractéristique de la production de Brunswick. La défense de tête est un armet à gorge, à mézail de deux pièces. La région nasale est fortement proéminente. Colletin articulé de cinq lames. Fort plastron à entournures mobiles, présentant un éperon à mi-hauteur de l'arête médiane. Arrêt de cuirasse articulé, rapporté. Dossière classique. Braconnière et grand garde-reins de quatre lames. Tassettes larges et courtes et d'une seule pièce avec bord inférieur arrondi. Epaulières inégales et sans passe-garde de cinq lames. Défenses de bras complètes, avec grandes cubitières fermées (à l'intérieur par soudure). Gantelets à doigts séparés (il manque un doigt au gantelet droit) et grands crispins. Les défenses de jambes comprennent de forts cuissards avec deux lames mobiles à la partie supérieure, de très petites genouillères articulées de trois lames, des grèves fermées remontant très haut vers le genou et descendant jusqu'au sol (elles encadrent le corps de pied). Elles présentent une lame mobile à l'emplacement du 'coup de pied' ce qui est une disposition rare. Gros solerets articulés, en 'pattes d'ours'. Cette armure de fer poli est décorée sur toutes ses pièces, de bandes gravées à fond pointillé et noirci. Les motifs de la gravure sont variés : rinceaux végétaux et grotesques auxquels s'ajoutent des personnages en pied (crispins), des trophées (canons d'avant-bras), des têtes animales (épaulières) ou humaines (médaillons sur la lame inférieure du garde-reins). Les plus belles figures sont le guerrier de la dossière et les deux grands médaillons de la face postérieure des épaulières (tritons ailés combattant).