La scène représentée sur l’aquarelle représente l’ouverture de la campagne de traite à bord de La Marie-Séraphique en janvier 1773, au Cap-Français. Le capitaine peut décider de faire la vente à terre ou à bord, bien que la seconde option reste moins coûteuse. Il y présente sa « cargaison » aux potentiels acheteurs, parmi lesquels des négriers, des fonctionnaires, des officiers civils et militaires ou des hommes de loi. La vente doit se dérouler rapidement, en moins d’un mois, et Jean-Baptiste Fautrel-Gaugy reporte les ventes sur le « journal des ventes des Noirs et achats en retour ». Le paiement est opéré très souvent avec des produits coloniaux, principalement le sucre, au comptant et à crédit, parfois sur plusieurs années. Il est possible de s’interroger sur les conditions réelles d’une vente à bord au regard de cette œuvre. Une fois tous les esclaves vendus, le bateau peut embarquer une partie de la cargaison de produits coloniaux. Le reste sera transporté par les navires de commerce en droiture, spécialisés dans le transport de produits coloniaux entre les Antilles et l’Europe.
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