Pistolet Liberator modèle FP 45 Vue générale

En 1942 les recherches de ce pistolet ont été menées en secret et en moins de deux mois par les États-Unis. Le projet complet entre les recherches, les essais et la production jusqu'à l'arrêt aura duré que six mois. L'objectif était de livrer plus d'un million d'exemplaire de cette arme aux pays occupés et principalement aux groupes de résistants. D'une fabrication simple, rapide, robuste mais également économique, ce pistolet a été produit de façon rapide et en grande quantité. Composé de seulement vingt-trois pièces, cette arme d'un calibre de 11,43mm utilise la cartouche de .45 ACP. Elle possède un canon lisse qui lui donne une portée réelle de 8m mais une portée vraiment efficace se rapprochant plus des 3m.
Lors de la réalisation et des essais de cette arme, le projet a été classé « Secret » et inscrit comme projet d'un pistolet lance-fusées, d'où l'appelation FP45 pour Flare Projector modèle 45.
Le 15 Mai 1942, un contrat classé « top secret » d'un million d'exemplaires est signé. La production complète sera effectuée par trois cents ouvriers de juin à août 1942.
Les anglais s'opposent au projet américain de parachuter toute la production sur les territoires occupés. En juillet 1942 les américains n'expédient que la moitié des armes produites et celle-ci sont stockées dans un dépôt près de Stonehenge mais ne seront pas parachutées excepté quelques dizaines d'exemplaires.
Le reliquat de 500 000 FP-45 est donc gardé par l'armée américaine qui ne sait quoi en faire. Le général Mac Arthur demande alors 50.000 pièces afin de les distribuer aux indigènes des territoires occupés par les japonais.
L'Office of Strategic Services (OSS) cherche également une arme bon marché à distribuer à la résistance. L'US Army en profite et proposent les 450.000 Libérator restants à cet organisme. Le transfert est effectué entre les deux entités.
En Février 1943, le centre d'entrainement à la guérilla pour la Chine de l'U.S. Navy obtient 100.000 pistolets et les redistribue progressivement à la résistance chinoise.
De nombreuses forces spéciales et « agences » obtiendront de petites quantités de cette arme durant la Seconde Guerre mondiale. Après la fin de celle-ci, les 500.000 pistolets stockés en Grande Bretagne seront détruits par immersion au large de l'Irlande.
Les quelques exemplaires restant aux États-Unis seront vendus comme surplus militaire.
La majorité des armes utilisées ont été distribuées en Chine et aux Philippines.
Il n'y a pas de trace officielle concernant les potentiels parachutages de pistolets Liberator au-dessus de l'Europe.
Sur un million d'exemplaires, très peu subsistent encore en bon état, ce qui explique la relative rareté de cette arme, et encore plus en Europe.