Casque corinthien de type 'Topfhelm' Vue rapprochée

Dans l'imaginaire collectif, le casque corinthien tient une place à part, associé aux guerres médiques, qui opposèrent les Grecs aux Perses, lors des célèbres batailles de Marathon (490 avant J.-C.), des Thermopyles ou encore de Salamine (toutes deux en 480 avant J.-C.), et à des héros comme Léonidas, roi de Sparte. C'est donc l'image de l'hoplite grec, qui combat selon la tactique de la phalange, armé de sa lance et protégé par son lourd bouclier, sa cuirasse et bien entendu son casque caractéristique et que l'on retrouve notamment fréquemment comme décor sur des vases ou des plats.
Ce type de casque protège la quasi-totalité de la tête et de la nuque, puisque les couvre-joues sont désormais solidaires du reste de la pièce, façonnées dans un seul élément de bronze attestant des progrès du travail du métal dans la Grèce antique. Un nasal allongé complète le dispositif défensif. Il ne subsiste que deux échancrures en amandes pour la vue et une légère ouverture au niveau de la bouche pour respirer et pourvoir crier les ordres. Le combattant pouvait donc parler, mais pas forcément entendre, aucune ouverture n'ayant été prévue au niveau des oreilles. Un défaut corrigé dans la seconde version, plus tardive du casque corinthien. Tout au long de la découpe se distinguent de petits trous régulièrement espacés et utilisés pour accrocher une doublure textile, élément de confort indispensable surtout lors des fortes chaleurs estivales.