Turbine hydraulique

En 1826, la Société d’encouragement pour l’industrie nationale propose un prix pour l’« application en grand, dans les usines et manufactures, des turbines hydrauliques ». Ce terme est attribué à Claude Burdin, professeur à l’École des mines de Saint- Étienne, dont l’un des élèves les plus brillants, Benoît Fourneyron, remporte le concours en 1833. Cette « roue à pression universelle et continue » procure un meilleur rendement que celles qui l’ont précédée, avec la possibilité de fonctionner noyée et pour n’importe quelle hauteur de chute. Fourneyron y adjoint une vanne afin de réguler le débit de la turbine. L’eau pénètre dans le distributeur central par le haut, via la huche. Elle s’écoule tangentiellement, de l’intérieur vers l’extérieur, dans le rotor. Les applications de la turbine Fourneyron sont nombreuses, tant en France qu’à l’étranger. Le modèle présenté est une réduction de l’une des dix turbines des moulins de Saint-Maur, une minoterie regroupant quarante paires de meules, qui a fonctionné entre 1838 et 1863.