Ce masque est présenté dans l'exposition permanente Espèces, la maille du vivant.
Dans les récits mythiques des Amérindiens d’Amazonie, les êtres vivants formaient à l’origine un ensemble culturel où humains et non humains n’étaient pas nettement distingués. Ils se sont ensuite différenciés morphologiquement en collectifs distincts correspondant aux différentes espèces. Mais tous restent considérés comme des personnes, ils sont dotés d’une âme, entretiennent des relations sociales et seule leur apparence les différencie. La pensée amérindienne tisse des liens entre tous les êtres vivants, un réseau très dense où aucun élément n’est important en soi. En Amazonie, les indiens de tel groupe et ceux de tel autre se perçoivent comme des espèces différentes. Pour le matérialiser, parures, masques et peintures corporelles prolongent le corps et constituent une sorte d'habit d'espèce que les membres du groupe portent par-dessus leur forme d'humain.