L'épée demeure au XVe siècle l'arme par excellence du noble combattant à cheval. Elle est montée selon le schéma cruciforme des épées carolingiennes, ce qui en fait le symbole religieux parfait de la Chevalerie, véritable bras armé de l'Église durant tout le Moyen Âge. Les épées offrent alors une grande variété de formes, du fait même de la diversité de leurs éléments constitutifs, de leur fonction et de leur zone géographique de production.
D'une simplicité extrême dans sa construction, cette épée représente l'archétype même de l'arme de guerre. D'ailleurs, l'absence de tout décor apporte une preuve supplémentaire de son usage strictement guerrier. Très fonctionnelle avec une garde des plus sommaires, cette arme blanche est facile d'utilisation. Son propriétaire devait s'en saisir de la main droite, qui enserre alors la poignée recouverte de bois pour une meilleure prise. Un pommeau rond et des quillons parfaitement rectilignes complètent la garde.
La lame, longue et creusée d'une gouttière en son axe, s'affine légèrement vers la pointe. Arrondie cette dernière représente un élément déterminant quant à l'utilisation de l'épée au combat. Impossible en effet de donner des coups d'estoc, qui nécessitent une pointe fine pour frapper de face et percer la défense de corps de l'adversaire. En revanche, l'épée est conçue pour les coups de taille, portés par l'un ou l'autre de ses côtés tranchants. En effet, contrairement à ceux du sabre, les deux côtés de la lame de l'épée sont tranchants.