Pratique nobiliaire par excellence, l'escrime connaît un fort développement à partir du XVIe siècle sous l'influence des maîtres italiens. De multiples traités en codifient l'apprentissage et l'usage, parmi lesquels celui de Camille Agrippa publié en 1568 à Venise et poétiquement intitulé « Dialogue philosophique sur la science des armes ». Les fourbisseurs accompagnent le mouvement et créent tout spécialement des épées et autres dagues de main gauche. Par la suite, les salles d'armes, comme celle de l'école militaire de Saint-Cyr, dans lesquelles des maîtres d'armes dispensent leur art se multiplient.
Le montage parfaitement symétrique des deux épées permet de les faire glisser ensemble dans un seul et même fourreau. L'aplat interne de l'épée de droite, conçue pour l'attaque, se marie en effet avec celui de l'épée de gauche, destinée à parer les coups. Les poignées, avec leurs pommeaux, quillons et anneaux de garde, se complètent également à merveille pour ne former qu'un lorsque les deux pièces sont assemblées.
D'une remarquable qualité esthétique et technique, l'arme du musée de l'Armée est également rehaussée par de la dorure au niveau des deux gardes. On relève aussi au talon des deux lames la marque, un poinçon en forme de croix, du fourbisseur qui a exécuté la pièce. Assez longues (1,14 m.), ces épées reflètent la tendance de l'époque durant laquelle on assiste à un amincissement et à un allongement sensible des lames privilégiant par la même les « coups de pointe » aux traditionnels « coups de taille ».
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