24h dans la vie d'un petit breton en 1900

Ecole des Garçons Ecole des Garçons par LE BOURDONNEC M.Le Carton Voyageur - Musée de la carte postale

En route pour l’école !

La soupe des Enfants La soupe des Enfants (2000-07-06)Le Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Avant de partir à l’école… premier repas de la journée, le petit déjeuner se compose pour les enfants les plus riches d’un bol de chocolat chaud ou de café et pour les enfants les plus pauvres d’un bol de soupe avec du pain.

Retour de classe Retour de classeLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

5 jours par semaine, le lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi, les enfants partent à pied à l’école en sabots ou en galoches, avec à la main une gibecière en toile, un panier, ou un vrai cartable pour les enfants issus des familles les plus aisées.
Il n’y a pas classe le jeudi, le dimanche et les jours fériés.
Les vacances ont lieu à Pâques et lors des battages c’est-à-dire en été, en août et en septembre.
Bien que l’enseignement soit obligatoire et laïc depuis la loi Jules Ferry de 1881 et que chaque commune et hameau se doit d’avoir son école depuis la loi de 1883, la fréquentation de l’école et la présence assidue des écoliers sont souvent fonction du niveau social et de l’aisance matérielle des familles. Si en ville, près de 8 enfants sur 10 entre 6 et 13 ans vont à l’école, en milieu rural le travail à la ferme passe souvent avant les études.

Classe de l'école de Séglien en 1922 Classe de l'école de Séglien en 1922Le Carton Voyageur - Musée de la carte postale

A l’école, les filles comme les garçons portent la blouse. Cette dernière permet de protéger les vêtements. En 1914 un costume de garçon coûtait 40 à 60 francs, soit la moitié d’un salaire d’un ouvrier.
L’uniforme permet aussi de mettre tout le monde sur un pied d’égalité.

Vue Générale de l'intérieur des Classes Vue Générale de l'intérieur des Classes par COMBIERLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Les classes sont non mixtes et ont en moyenne 51 élèves entre 1880 et 1900.

Vue intérieure d'une classe Vue intérieure d'une classe par GUERANNELe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Le chauffage se fait généralement avec un poêle à bois, il est demandé aux enfants de participer en apportant une bûche.

Ablamour n'en deus KOMZET BREZONEG (Parce qu'il a parlé breton) Ablamour n'en deus KOMZET BREZONEG (Parce qu'il a parlé breton)Le Carton Voyageur - Musée de la carte postale

L’autorité des maîtres doit être incontestable et tout type de sanctions ou punitions sont utilisées : le piquet, l’exercice supplémentaire, les lignes à copier, le port du bonnet d’âne… Certains maîtres abusent aussi de châtiments corporels tels que les coups de règle sur les doigts, le martinet…

A l’école de la République le breton n’est pas toléré et les élèves qui parlent leur langue maternelle écopent d’un gage appelé « symbol » ou « vache ». Il s’agit d’un objet (sabot, bout de bois, ardoise, pomme de terre, petit cochon sculpté, os, galet, boulon…) que les enfants doivent porter en pendentif ou accrocher à leur boutonnière.
Le détenteur du « symbol » cherche à le refiler à un autre enfant surpris en flagrant délit de langue bretonne. L’élève qui le détient avant la sortie de l’école reçoit une punition.

La mare aux canards La mare aux canards par TROYON. CLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Les maîtres savent aussi récompenser en donnant : des bons points, des lettres de témoignages de satisfaction données aux parents, des croix décernées aux meilleurs élèves de la semaine, un livre…

La Récréation La RécréationLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Au nombre de 3 dans la journée, la récréation est le moment où les filles peuvent jouer à la marelle, à la corde à sauter à la ronde et où les garçons peuvent jouer aux billes, à saute-mouton, à la balle cavalière ou à la galoche.

Le Déjeuner des Ecoliers Le Déjeuner des EcoliersLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

En campagne peu d’enfants rentrent chez eux pour le déjeuner. Ils mangent alors au réfectoire, lorsqu’il y en a un et si les parents peuvent payer les repas. Ils y mangent une soupe chaude et du pain.
Les enfants peuvent aussi amener leur repas : pain tartiné de beurre ou de mélasse, un morceau de lard et parfois comme boisson du vin. Ils mangent dans la cour, la rue ou la salle de classe en cas de mauvais temps.

KERYADO 1926 , Classe de M. LE MASSON KERYADO 1926 , Classe de M. LE MASSONLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Une fois par semaine après la classe, à tour de rôle, 2 ou 3 élèves restent pour le ménage.

Scaër - Un coin de Ferme Bretonne et Lavoir Scaër - Un coin de Ferme Bretonne et LavoirLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

De retour
à la maison…

Jeune Berger sur les Dunes, près la Garde-Guérin Jeune Berger sur les Dunes, près la Garde-GuérinLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

En rentrant de l’école, les enfants doivent aider à la ferme : garder les bêtes, aller chercher de l’eau…
L’aide à fournir, les maisons sombres, les parents ne sachant ni lire, ni écrire amènent le professeur à ne donner que très peu de devoirs. Ces derniers se cantonnent aux tables de multiplication, aux fables de la Fontaine et aux chefs-lieux de département.

Mise en boîte des Sardines Mise en boîte des Sardines (1950-10-01)Le Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Certains enfants ne vont jamais à l’école, ils doivent travailler toute la journée pour aider leurs parents à subvenir aux besoins de toute la famille.
Ces enfants travaillant dans les usines de sardines ou de pinceaux comme à Saint-Brieuc sont souvent issus d’une famille nombreuse ou ont vécu le décès de leur père ou de leur mère.

Gens de Beuzec-Concq mangeant la bouillie Gens de Beuzec-Concq mangeant la bouillieLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Lors du dîner l’ensemble de la famille est réuni.
Les enfants, les femmes et les jeunes garçons prennent le repas sur le banc coffre ou la pierre du foyer tandis que les hommes mangent à table.
Le soir, le repas est constitué de bouillie de blé noir, de millet ou d’avoine, d’une soupe, de pain de seigle ou d’orge, de pommes de terre, de viande de porc pour les familles habitant dans les terres, de poisson pour celles habitant sur les côtes, de beurre, de cidre et de lait.
Les crêpes et les galettes sont mangées une fois par semaine, généralement le vendredi.

Le Travail à la veillée Le Travail à la veilléeLe Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Après le dîner tout le monde se rassemble autour de la cheminée pour passer la soirée. Pendant l’hiver, on en profite pour filer la laine, tresser des paniers, sculpter des cuillères ou des quenouilles, faire du tricot ou de la couture.
C’est aussi au cours de ces soirées que les conteurs transmettent contes et légendes bretonnes qui passionnent et terrorisent enfants et adultes.

Le double Lit Clos Le double Lit Clos (1909-05-22)Le Carton Voyageur - Musée de la carte postale

Le coucher se fait dans un lit clos ou semi-clos, simple ou à étage pour les familles nombreuses. Ils permettent de se protéger du froid et de s’isoler des autres.
La literie se compose d’une paillasse épaisse surmontée d’un large sac de balle d’avoine. Les plus riches peuvent avoir un matelas en laine de mouton et une couette remplie de plumes.

Crédits : histoire

Merci à :
La commune de Baud
Le Carton voyageur – Musée de la carte postale

Crédits : tous les supports
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