Découvrez le Musée Nissim de Camondo

Le vestibuleMusée Nissim de Camondo

C’est dans ce vestibule qu’étaient accueillis les hôtes de Moïse de Camondo. Cette pièce doublée par une galerie de circulation est de plain-pied sur la cour d’honneur alors que tous les autres espaces de ce rez-de-chaussée bas, réservés au service, sont à demi enterrés du coté jardin.

La CuisineMusée Nissim de Camondo

La cuisine de l’hôtel Camondo est un lieu spectaculaire. Moïse de Camondo, amateur de bonne chère, y a consacré un intérêt particulier. Il s’agit en fait de toute une série de pièces installées dans le soubassement avec une organisation pleinement fonctionnelle. Le visiteur y pénètre de plain-pied depuis le vestibule d’entrée alors que le personnel et les fournisseurs y accédaient par l’entrée de service ouvrant sur une impasse privée communiquant avec le boulevard Malesherbes.

La salle des gens ou salle à manger du personnelMusée Nissim de Camondo

La salle des gens ou salle à manger du personnel est visible par le passe plat. La table de 3,70 m de long a été réalisée sur les indications trouvées dans les archives. Sur le mur au fond à gauche se trouvent les 15 casiers numérotés destinés à contenir les objets personnels de chacun des domestiques : serviette, bol, médicaments, etc.

La laverieMusée Nissim de Camondo

Dans la laverie se trouvent les bacs de la plonge destinés au lavage des casseroles, des différents ustensiles et de la vaisselle de cuisine. Dans un encadrement de fonte et de tôle noire, les bacs sont en cuivre, celui de droite à double enveloppe permettait de faire circuler de la vapeur afin de maintenir l’eau de plonge à forte température. L’eau de plonge rendue corrosive par des cristaux de soude devait en effet être très chaude pour nettoyer les casseroles par trempage. On ne pouvait pas les frotter pour ne pas altérer l’étamage intérieur.

L'Office du ChefMusée Nissim de Camondo

L’office du chef communique avec la cuisine par une porte battante. C’est là que se trouve le monte-plat qui permettait d’élever les plats vers l’office de la salle à manger à l’étage au dessus. La pièce est séparée de l’entrée de service par un lambris vitré qui comporte un guichet afin de contrôler la livraison des denrées commandées par le cuisinier.

La GalerieMusée Nissim de Camondo

L’ensemble du rez-de-chaussée haut est réservé aux pièces de réception qui sont desservies par une vaste galerie dont les deux bras perpendiculaires révèlent le plan de l’hôtel. Conformément à l’usage au XVIIIe siècle, Moïse de Camondo a choisi de suspendre une grande lanterne pour éclairer l’escalier d’honneur. Les huit bras de lumière en bronze ciselé qui ornent l’escalier et la galerie proviennent du château royal de Varsovie.

Le grand bureauMusée Nissim de Camondo

Les murs de cette pièce sont lambrissés de chêne naturel qui encadre des tapisseries d’Aubusson représentant les fables de La Fontaine. Le mobilier est composé notamment de deux chaises « voyeuses » livrées par Jean-Baptiste-Claude Séné pour le salon turc de Madame Elisabeth à Montreuil et d’un grand secrétaire à cylindre estampillé Claude-Charles Saunier placé dans l’alcôve. Une Bacchante par Elisabeth Vigée Lebrun, des pendules, baromètres, candélabres, vases, choisis et disposés avec rigueur par Moïse de Camondo complètent le décor.

Le grand salonMusée Nissim de Camondo

Dans cette grande pièce en angle ouverte sur le jardin, la boiserie blanc et or provenant du salon de compagnie du comte de Menou au 11, rue Royale à Paris offre un cadre somptueux aux nombreux chefs-d’œuvre que Moïse de Camondo y a disposé. Commode à rideaux de Riesener, précieux bonheur du jour de Carlin, paire de bas d’armoire à panneaux de laque du Japon de Weisweiler et ensemble de sièges couverts en tapisserie d’Aubusson estampillés Georges Jacob composent le mobilier de cette pièce.

Le Salon des HuetMusée Nissim de Camondo

Ce salon de forme ovale, au centre de la façade sur jardin, a été spécialement conçu pour y placer la suite de panneaux peints de scènes champêtres par Jean-Baptiste Huet. De nombreux meubles sont ici rassemblés par paire comme les deux consoles en bronze doré et argenté, révélant le goût pour la symétrie et l’équilibre qu’affectionne particulièrement Moïse de Camondo.

La salle à manger et le cabinet de porcelainesMusée Nissim de Camondo

Autre pièce en angle, en pendant du grand salon, la salle à manger est lambrissée de boiseries peintes en vert dans laquelle sont insérées quatre panneaux de broderies au petit point à décor de vases de fleurs et une tapisserie de Beauvais « La Pêche au filet » d’après une composition de François-Joseph Casanova. Également réalisées en tapisseries, et illustrant le goût pour les natures mortes, deux compositions : « La Brioche » et son pendant « Le Service à crème » furent tissées à la manufacture des Gobelins d’après des tableaux d’Anne Vallayer-Coster.

Le petit bureauMusée Nissim de Camondo

Également appelée « Salon Anglais » et donnant sur la cour d’honneur, cette pièce de petites dimensions aux murs tendus de soie cramoisie est aménagée avec raffinement. L’exceptionnel ensemble d’esquisses montrant divers épisodes des chasses de Louis XV par Oudry révèle le goût de Moïse de Camondo pour ce divertissement. Il voisine avec des vues de Venise par Guardi et des Portes Saint-Denis et Saint-Martin à Paris par Hubert Robert.

L’office de la salle à mangerMusée Nissim de Camondo

C’est dans cet office que le maître d’hôtel reçoit les plats déposés par le cuisinier dans le monte-plat. Un chauffe-plat, qui sert également de chauffe-assiettes, permet de les tenir au chaud si nécessaire. Une glacière, dissimulée dans un des buffets, gardait au froid les sorbets du dessert. C’est également dans cette pièce que l’on rangeait la vaisselle de porcelaine et les verres et qu’elle était lavée sur place dans le double évier d’étain. Au dessus de l’évier un stérilisateur à ozone permettait de purifier l’eau. Dans l’entresol situé au dessus, un second office était réservé à l’entretien de l’argenterie.

Vue des jardinsMusée Nissim de Camondo

Le jardin a été dessiné par Achille Duchêne (1866-1947). Paysagiste renommé pour la restauration et la création de grands parterres de broderies des châteaux, Duchêne est également à l’origine de nombreux jardins de ville, notamment à Paris. Une pelouse ombragée propice au repos occupe presque tout l’espace, tandis que sur la terrasse au pied de l’hôtel un décor de rinceaux de buis est en harmonie avec l’architecture.

Le salon bleuMusée Nissim de Camondo

Le salon bleu a pris la place de l’appartement de Béatrice. Elle avait continué à vivre chez son père après son mariage avec Léon Reinach et la naissance de leurs deux enfants. Lorsqu’ils partent s’installer à Neuilly en 1923, Moïse de Camondo a réuni la chambre et le boudoir de sa fille pour créer cette grande pièce lumineuse dont il fit un salon-bureau qui prit le nom de « salon bleu », en raison de la couleur des boiseries, à l’origine peinte en bleu canard qui a verdi avec le temps.

La BibliothequeMusée Nissim de Camondo

De cette pièce en rotonde qui occupe le centre des appartements privés de l’hôtel, on profite d’une belle vue panoramique sur le parc Monceau. Les boiseries en chêne naturel sculpté ont déterminé la hauteur de cet étage et créent une atmosphère chaleureuse. C’est ici que Moïse de Camondo consultait ses catalogues de ventes et de nombreux périodiques dont la Gazette des Beaux-Arts qu’il faisait soigneusement relier en maroquin rouge.

Les appartements de Moïse de CamondoMusée Nissim de Camondo

L’appartement est composé d’une chambre, d’une salle de bain et à la suite d’une pièce appelée « habillage ». Pour sa chambre, Moïse de Camondo a choisi des boiseries provenant d’une maison du Cours du Chapeau Rouge à Bordeaux. Dans l’alcôve, un lit à trois chevets en bois sculpté et peint, date des années 1765-1775. Sur les murs sont réunis des scènes de genre et des portraits.

L’appartement de Nissim de CamondoMusée Nissim de Camondo

L’appartement de Nissim n’a pas gardé son aménagement d’origine. Le mobilier a été rassemblé dans son bureau. Au dessus de son lit en acier et bronze doré a été placé le portrait de son grand-père, le comte Nissim de Camondo (1830-1889), peint par Carolus Duran en 1882. Une statuette équestre en bronze réalisée par Georges Malissard en 1923 représentant sa sœur Béatrice est posée sur la commode en demi-lune. Plusieurs tableaux du début du XIXe siècle illustrent l’intérêt de la famille de Camondo pour la chasse et l’équitation.

La Salle de BainMusée Nissim de Camondo

Les trois salles de bains sont assez semblables à celles de grands palaces : rationnelles, sans matériaux luxueux, ni effets décoratifs. Les murs sont couverts de carreaux blancs animés par un jeu de cabochons et de frise bleu, vert ou jaune suivant les appartements. Les plafonds voûtés sont laqués avec du Ripolin.

Crédits : histoire

© MAD, Paris

Crédits : tous les supports
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