Des touristes traversent le glacier Athabasca à bord d’une autoneige de Bombardier. (vers 1953), InconnuMusée des Sciences et Technologie du Canada
Joseph-Armand Bombardier, de Valcourt (Québec), voulait construire un véhicule pour procurer aux gens des régions éloignées un moyen de transport fiable en hiver.
Autoneige « B7 » de Bombadier. (1939), Musée des sciences et de la technologie du CanadaMusée des Sciences et Technologie du Canada
En 1937, il dépose le brevet d’un système d’entraînement à chenilles avec roues dentées qui permettrait à un véhicule de circuler sur la neige et la glace.
Autoneige « B7 » de Bombadier, système d’entraînement à chenilles avec roue dentée. par Musée des sciences et de la technologie du CanadaMusée des Sciences et Technologie du Canada
Cette invention en apparence marginale a pourtant été le tremplin d’une importante entreprise canadienne dans le domaine des transports, et d’un sport hivernal pratiqué par des adeptes partout dans le monde.
Une question de sécurité
Ce n’est un secret pour personne, le Canada reçoit chaque année de grandes quantités de neige. Mais l’hiver, les déplacements sont souvent périlleux, quoique la plupart du temps, les équipements modernes de déneigement et les pneus d’hiver permettent aux gens de continuer de se déplacer.
Une rue couverte de neige à Saint-Sauveur, au Québec. (1939), InconnuMusée des Sciences et Technologie du Canada
Pendant la première moitié du XXe siècle, les chemins et grandes artères des régions rurales canadiennes n’étaient pas déneigées, et restaient souvent impraticables.
Le premier véhicule à neige conçu par Armand Bombardier. (1922), InconnuMusée des Sciences et Technologie du Canada
Joseph-Armand Bombardier a commencé à concevoir des prototypes d’autoneiges dès 1922. Il a d’abord travaillé sur un modèle à patins propulsé par une hélice libre, puis a opté de modifier des voitures en y installant des chaînes et des chenilles.
Fermette sous la neige à Morin Heights, au Québec. (1939), InconnuMusée des Sciences et Technologie du Canada
La nécessité, pour Bombardier, d’un mode de transport fiable en hiver est devenue d’autant plus pressante lorsque, en 1934, les routes étaient si impraticables qu’il n’a pas pu emmener son fils malade à l’hôpital, et celui-ci a succombé à une péritonite.
L’autoneige B7 de Bombardier
En 1937, Bombardier a construit l’autoneige B7, un véhicule capable de transporter sept personnes.
Autoneige de Bombardier. (1940), InconnuMusée des Sciences et Technologie du Canada
L’autoneige était munie d’un système d’entraînement à chenilles et roues dentées nouvellement breveté qui permettait de circuler sur les terrains accidentés et enneigés.
Autoneige de Bombardier. Autoneige de Bombardier.Musée des Sciences et Technologie du Canada
Offerte presque au même prix qu’une voiture de bas de gamme, l’autoneige B7 devient populaire non seulement auprès des vétérinaires et des médecins de campagne, mais aussi des facteurs et des entreprises de services publics et de foresterie.
Une autoneige transportant des touristes sur le glacier Athabasca à Jasper, en Alberta. (1953), InconnuMusée des Sciences et Technologie du Canada
Le succès commercial du modèle B7 permet à Bombardier d’agrandir ses usines de production, en 1941, et de concevoir d’autres versions capables de transporter des passagers plus nombreux.
Une autoneige-ambulance, probablement à Camp Borden, en Ontario (date inconnue). par InconnuMusée des Sciences et Technologie du Canada
Bombardier a vendu des autoneiges qui servaient d’autobus scolaires et d’ambulances jusqu’à l’hiver 1948, lorsque les lois québécoises ont imposé le déneigement des autoroutes et artères principales de la province.
Une autoneige près du centre minier de Lynn Lake, au Manitoba. (1952), InconnuMusée des Sciences et Technologie du Canada
Le Ski-Doo, la machine qui a changé l’hiver
Alors que la vente de gros véhicules à neige s’est mise à ralentir, Bombardier a décidé de diversifier sa gamme et est passé à la construction de gros équipements agricoles. Mais en 1959, l’entreprise lançait un petit véhicule récréatif qu’elle a appelé « Ski-Doo ».
Croquis d’un casque pour Ski-Doo, par Jacques Ostiguy. (vers 1970), Jacques OstiguyMusée des Sciences et Technologie du Canada
Le Ski-Doo a non seulement connu un grand succès commercial, mais est rapidement devenu une icône de la culture populaire.
Motoneiges dans le parc national Jasper, Alberta. Motoneiges dans le parc national Jasper, Alberta.Musée des Sciences et Technologie du Canada
Des courses de motoneiges ont vu le jour au cours des années 1960 et 1970, partout en Amérique du Nord et en Europe, et le Ski-Doo jaune clair est rapidement devenu un élément indissociable des parcs et champs enneigés.
La motoneige Bombardier Ski-Doo Olympique. (1964), Musée des sciences et de la technologie du CanadaMusée des Sciences et Technologie du Canada
Bien que Joseph-Armand Bombardier soit décédé en 1964, son invention fait encore aujourd’hui le bonheur des motoneigistes et amateurs de sensations fortes.
La motoneige Bombardier Ski-Doo Olympique. La motoneige Bombardier Ski-Doo Olympique. par Musée des sciences et de la technologie du CanadaMusée des Sciences et Technologie du Canada
Le 1 000 001e Ski-Doo produit par Bombardier. (1973), Musée des sciences et de la technologie du CanadaMusée des Sciences et Technologie du Canada
C’est en 1973 que le millionième Ski-Doo est sorti de la chaîne de montage. Le modèle qui l’a immédiatement suivi (que l’on voit ici) a été offert au Musée des sciences et de la technologie du Canada.
Avion Challenger 604 de Bombardier Avion Challenger 604 de BombardierMusée des Sciences et Technologie du Canada
L’entreprise Bombardier s’est tournée vers les industries du transport ferroviaire et aéronautique, devenant du coup une des plus importantes sociétés canadiennes.
Les motoneiges au Musée des sciences et de la technologie du Canada. (2018), Musée des sciences et de la technologie du CanadaMusée des Sciences et Technologie du Canada
Et dire que tout cela a commencé par un ingénieux système d’entraînement à roues et à chenilles.
Musée des sciences et de la technologie du Canada, 2018
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