La pomme McIntosh
Connue dans le monde entier, la pomme McIntosh est appréciée pour son goût acidulé et sa chair tendre et blanche.
Bien qu’elle ait été découverte par hasard, la grande popularité de la McIntosh n’a rien d’accidentel.
La promotion des pommes McIntosh de culture canadienne. (vers 1940), Ministère de l’Agriculture du CanadaLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Méticuleusement cultivée, soignée, mise en marché et exportée depuis plus de 200 ans, la McIntosh est une icône canadienne reconnue partout dans le monde.
Une agréable découverte
Toutes les pommes McIntosh proviennent directement d’un semis découvert en 1811. John McIntosh, un colon venu de New York, a trouvé des pousses de pommier alors qu’il défrichait ses terres agricoles à Dundela, près de Morrisburg, sur la rive du Saint-Laurent.
McIntosh a transplanté les arbres dans son jardin, et seulement un d’entre eux a survécu, mais il a donné de délicieux fruits : des pommes juteuses d’un rouge foncé au goût agréablement acidulé.
La culture de jeunes arbres; date inconnue. (1930), Ministère du CommerceLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Les semences de pomme ne produisent pas les mêmes fruits d’une génération à l’autre, et il est rare de trouver un arbre sauvage capable de donner des fruits d’une telle qualité.
Un homme examine des bourgeons sur un arbre, notant si les pistils sont réceptifs ou prêts pour la pollinisation manuelle (1930s), InconnuLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Les pomiculteurs utilisent la technique de la greffe qui consiste à insérer une bouture prélevée sur un arbre dans le tronc d’un autre.
La pollinisation dirigée permet ensuite aux horticulteurs de créer de nouvelles variétés de pommes présentant les caractéristiques souhaitées.
Deux hommes plantent des arbres, Ferme expérimentale centrale (Ottawa, Canada); date inconnue. (1920/1940), Ministère de l’Agriculture du CanadaLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Après avoir appris comment effectuer des greffes d’un ouvrier engagé, John McIntosh et son fils Allan ont pu reproduire leur unique pommier en greffant des boutures sur d’autres pommiers du verger.
Un intérêt grandissant
Suivant le décès de son père en 1846, Allan McIntosh a poursuivi le travail. Il a établi une pépinière de pommiers McIntosh en 1870, puis a vendu des arbres à d’autres arboriculteurs fruitiers.
Des hommes cueillant les fruits d’un arbre, Ferme expérimentale centrale, Ottawa (Canada). (vers 1900), Ministère de l’Agriculture du CanadaLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Dès le début des années 1900, la pomme McIntosh est populaire partout en Amérique du Nord.
La pomme McIntosh était toutefois vulnérable à la tavelure du pommier, une maladie fongique.
Pulvérisation de pesticides dans un verger, Ferme expérimentale centrale. (1895), Ministère de l’Agriculture du CanadaLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Les pomiculteurs ont accueilli à bras ouverts les progrès réalisés dans le domaine des pesticides pulvérisés, lesquels leur ont permis de produire des fruits en bien plus grande quantité.
Déchargement de barils de pommes, Falmouth, Nouvelle-Écosse, Canada. (vers 1929)Le Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Des cultivateurs d’un océan à l’autre vendaient des pommes McIntosh dans les années 1930, et en exportaient aux États-Unis ainsi qu’en Grande-Bretagne.
Une section du tronc du tout premier pommier McIntosh. (1910), Ministère de l’Agriculture du Dominium du CanadaLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Hélas, le pommier qui a donné les toutes premières McIntosh a été endommagé par le feu en 1894, et s’est finalement abattu en 1910. Le Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada en conserve une section dans sa collection.
Une approche scientifique
La sélection (création de nouvelles variétés de pommes) nécessite une planification méticuleuse et des conditions ambiantes contrôlées. La pollinisation manuelle et le croisement de cultivars pour l’obtention de caractéristiques souhaitables ont permis de créer des dizaines de nouvelles variétés de pommes.
Documentation à l’aquarelle de la nouvelle variété de pommes Lobo (croisement de la McIntosh). (1938), Faith FylesLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Les sélectionneurs (ou hybrideurs) de pommiers, comme W. T. Macoun de la Ferme expérimentale centrale à Ottawa, ont utilisé des pommiers McIntosh rustiques pour créer de nouvelles variétés comme la Lobo, la Cortland, l’Empire et la Spartan.
La nouvelle variété Newtosh, un croisement entre les pommes McIntosh et Newton. (vers 1920), Faith FylesLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Faith Fyles, artiste et botaniste à la Ferme expérimentale centrale, a illustré les résultats de ces travaux de sélection au moyen de magnifiques aquarelles.
Ses œuvres appartiennent aujourd’hui au Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada.
La pomme au marché
L’industrie canadienne de la pomme s’est construite autour de la McIntosh et de ses « descendantes ».
La préparation des pommes pour leur transport, Mont St. Hillaire, Quebec (1940), UnknownLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
La McIntosh est exportée partout dans le monde, appréciée tant fraîche que transformée en tartes et autres produits de pâtisserie.
Entrepôt repli de pommes, Mont St. Hillaire, Quebec. (1942), InconnuLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Étal promotionnel de pommes de la vallée du Saint-Laurent. (vers 1940), Ministère de l’Agriculture du CanadaLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
La pomme McIntosh demeure un aliment très familier pour les familles canadiennes (et américaines) d’un océan à l’autre.
L’ordinateur personnel Macintosh 128K. (vers 1984), Apple Computer Inc.Le Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
En fait, l’ordinateur Macintosh doit son nom à notre pomme nationale.
Un livre de recettes pour cuisiner les pommes canadiennes, « le meilleur fruit au monde ». (1945), Ministère de l’Agriculture du CanadaLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Bien que de nouvelles variétés de pommes, comme la Gala et la Honeycrisp, aient menacé la suprématie de la McIntosh, cette dernière demeure l’une des favorites comme pomme à cuire ou à manger crue.
Un livre de recettes pour cuisiner les pommes canadiennes, « le meilleur fruit au monde ». (1945), Ministère de l’Agriculture du CanadaLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
De ses débuts sous forme de semis poussant dans la broussaille à sa reconnaissance en tant que denrée exportable et nutritive de grande renommée, la McIntosh est un témoignage de l’ingéniosité des agriculteurs, des fabricants et des scientifiques canadiens des 200 dernières années.
Affiche de l’industrie canadienne de la pomme (1938-09), Royal Canadian Geographical Society, M.B. Davis and R.L. Wheeler et Ottawa : Dept. of AgricultureLe Musée de l'agriculture de l’alimentation du Canada
Créé par le Musée de l'agriculture et de l'alimentation du Canada, 2018
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