Située dans le Val de l’Indre, sur l’ancienne route reliant Amboise à Poitiers, la Cité royale de Loches est un ensemble patrimonial unique où l’Histoire de France se raconte.
Bâtie sur un éperon rocheux et ceinturée par une enceinte de 2 km, ses différentes phases de construction s’échelonnent sur 5 siècles (XIème-XVIème s). Elle est défendue au sud par un donjon monumental, érigé entre 1013 et 1015 par le comte d’Anjou Foulques III Nerra, considéré comme l’un des plus importants et des mieux conservés de l’époque romane.
Cette tour maîtresse, structure défensive et résidentielle, a connu plusieurs sièges au cours des luttes territoriales entre Capétiens et Plantagenets (XIIème- XIIIème s). Elle est dotée au fil des siècles de nouveaux éléments architecturaux : chemise et courtine (XIIe s) ; tours à bec (XIIIe s), logis du Gouverneur (XIVe s), tour du Martelet (XVe s), tour ronde et barbacane (XVe s).
Château comtal (XIe s) puis forteresse royale, elle est devenue prison d’État (XVe s-XVIIIe s) – où furent enfermés les prisonniers politiques de haut rang : Jean d’Alençon, Philippe de Commynes, le cardinal Balue, Ludovic Sforza, Jean de Poitiers - puis maison d’arrêt départementale (XIXe - XXe s).
Sur l’extrémité nord de l’éperon, un logis a été bâti au XIVe siècle sur la volonté du duc Louis Ier d’Anjou et accueille au siècle suivant le roi Valois Charles VII qui y vient régulièrement et en fait sa seconde place forte après Chinon. C’est là qu’il rencontre Jeanne d’Arc en 1429 et réside aux côtés de sa favorite royale Agnès Sorel. Le logis originel est doté d’une extension (fin XVe-début XVIe) qui annonce l’architecture de la Renaissance et dont le joyau est l’oratoire d’Anne de Bretagne que la duchesse et reine fait bâtir dans le style gothique flamboyant. Le retour de la dynastie Valois en Île-de-France fait entrer le logis royal dans un doux sommeil. Réaffecté comme tribunal et prison révolutionnaires (1793), il est ensuite transformé en sous-préfecture et en tribunal civil, de l’époque napoléonienne jusqu’aux années 20.
Le Conseil Général d’Indre-et-Loire se porte acquéreur des deux monuments qui sont ouverts à la visite au début des années 50. Depuis lors, celui-ci a engagé une politique de valorisation et de développement culturel et touristique de ce haut-lieu historique et patrimonial de la Touraine.
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