Les œuvres de Johannes Vermeer dans la culture populaire

Editorial Feature

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La Jeune Fille à la Perle (c. 1665 (digitized by Madpixel)), Johannes VermeerMauritshuis

Découvrez de quelles manières surprenantes les toiles du peintre ont été revisitées

Alors que Johannes Vermeer reste assez méconnu en tant qu'artiste, nous connaissons tous ses œuvres sans nous en rendre compte. Cela est dû à la multitude de références à ses toiles et d'adaptations de celles-ci qui ont été réalisées au fil des ans. La présence subtile de Johannes Vermeer dans la culture populaire a donné lieu non seulement à une certaine connaissance de ses œuvres, mais aussi à un regain d'intérêt pour ces dernières. Consultez la liste ci-dessous pour savoir si vous aviez remarqué ces références à l'œuvre du maître.

"La Jeune Fille à la perle" : le livre (1999), le film (2003) et la pièce de théâtre (2008)


L'une des références les plus connues à l'œuvre de Johannes Vermeer est le livre à succès écrit par Tracy Chevalier en 1999. Il s'inspire du tableau peint par l'artiste en 1665, "La Jeune Fille à la perle". L'histoire du livre se déroule au XVIIe siècle à Delft, aux Pays-Bas. Lorsque Griet, le personnage principal, est engagée comme servante chez Johannes Vermeer, elle pense s'occuper du ménage, du linge et des six enfants du peintre. Cependant, à mesure qu'elle partage sa vie personnelle et professionnelle, leur intimité grandissante provoque tension et tromperie au sein de ce foyer si bien ordonné, au point que le scandale se propage jusqu'à la ville voisine.

En 2003, le livre de Tracy Chevalier a été adapté au cinéma par Peter Webber. Scarlett Johansson y joue le rôle de Griet, et Colin Firth celui de Johannes Vermeer. Sept tableaux du maître sont intégrés dans le scénario, la plupart étant peints à l'écran par Colin Firth, alias Johannes Vermeer. Le film a été nominé pour dix British Academy Film Awards, trois Academy Awards et deux Golden Globe Awards. Le roman a ensuite été adapté en pièce de théâtre du même nom en 2008.

La Jeune Fille à la perle de Johannes Vermeer (De la collection Mauritshuis)

La marque de yaourt "La Laitière" de Nestlé, 1974


"La Laitière", peinte par Johannes Vermeer vers 1660, est exposée au Rijksmuseum d'Amsterdam depuis 1908. La plupart d'entre nous connaissons toutefois ce tableau comme l'emblème de la célèbre marque de yaourt du même nom. La marque de yaourt "La Laitière" de Nestlé a été créée en 1973, après qu'un chef de produit de l'entreprise Chambourcy (propriétaire originale de la marque) a proposé de commercialiser un yaourt au lait entier dans un pot en verre. Au départ, ce yaourt "à l'ancienne" n'était pas associé à la peinture de Johannes Vermeer. Ce n'est qu'en 1974 que l'image de ce tableau a commencé à être employée dans le cadre d'une campagne d'affichage et d'un spot publicitaire.

La toile, qui représente une femme versant du lait, a été exploitée pour la chaleur et la générosité qu'elle est censée dégager. La publicité en noir et blanc se terminait par le slogan : "La Laitière, un chef-d'œuvre de Chambourcy". En référence à la tradition et à l'authenticité, l'image de "La Laitière" a été apposée sur l'emballage du yaourt en 1979. Nous n'aborderons pas ici le sujet des conséquences en matière de droits d'auteur de l'utilisation d'une peinture de Johannes Vermeer par une marque active à l'échelle mondiale (il est peut-être préférable de laisser les concernés s'en charger).

La Laitière (Around 1660), Johannes VermeerRijksmuseum

La Laitière de Johannes Vermeer (De la collection Rijksmuseum)

Le mystère du vol au musée Isabella Stewart Gardner


Plusieurs tableaux de Johannes Vermeer ont été dérobés et récupérés au fil des ans, mais la toile "Le Concert", peinte en 1664, n'a jamais été retrouvée. Cette œuvre, ainsi que 13 autres, ont été volées en 1990 au musée Isabella Stewart Gardner. Estimé à plus de 200 000 000 de dollars, "Le Concert" est certainement la toile perdue la plus précieuse de Johannes Vermeer.

Ce vol a été évoqué à de nombreuses reprises dans des documentaires, dans des séries télévisées et, plus surprenant encore, dans l'épisode 17 de la saison 21 des Simpson : "À tyran, tyran et demi", diffusé en avril 2010. Dans cet épisode, M. Burns est arrêté pour possession d'œuvres d'art volées, parmi lesquelles le tableau "Le Concert" de Johannes Vermeer. Aucune explication n'est toutefois donnée quant à la façon dont M. Burns est entré en possession de cette toile.

Le Concert (About 1665), Jan VermeerIsabella Stewart Gardner Museum

Le Concert de Johannes Vermeer (De la collection Isabella Stewart Gardner Museum)

"Girl with a Pierced Eardrum" de Banksy, 2014
(afficher dans Street View)

Voici un autre exemple d'œuvre inspirée par le tableau "La Jeune Fille à la perle" de Johannes Vermeer. Le célèbre artiste de rue Banksy a parodié cette peinture en 2014. Son œuvre se trouve à Spike Island, dans la ville de Bristol au Royaume-Uni. Pour réaliser la boucle d'oreille de la jeune femme, l'artiste a utilisé l'emplacement d'un boîtier d'alarme extérieur. Cet hommage a été dévoilé sur le site Web de Banksy, qui a publié une photo de l'œuvre et l'a intitulée : "Girl with a Pierced Eardrum" (La Jeune Fille au tympan percé).

Ce n'est pas la première fois que Banksy puise son inspiration dans les beaux-arts, puisqu'il avait déjà parodié la statue "Le Penseur" de Rodin en 2004 en réalisant une sculpture non autorisée. Il a aussi parodié deux autres tableaux en 2005 : "Le bassin aux nymphéas" peint en 1899 par Claude Monet et "Les Tournesols" de Vincent van Gogh.

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"Girl with a Pierced Eardrum" de Banksy à Bristol

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"All The Vermeers In New York", 1990


Dans ce film d'auteur de 1990, deux personnages, Ana (une actrice française) et Gordon (un courtier) se rencontrent dans l'espace du Metropolitan Museum dédié aux peintures de Johannes Vermeer. Au début, le film semble être une comédie romantique, mais il se transforme rapidement en parabole philosophique dans laquelle le marché boursier est associé aux galeries d'art qui vendent des œuvres. Le film emploie les tableaux de Johannes Vermeer à la fois comme décor et comme métaphores assez profondes. L'introduction, le climax et l'épilogue se déroulent dans le contexte de ses œuvres.

Alors que "All the Vermeers in New York" a été acclamé par la critique, aussi bien en termes de récompenses que de nominations dans le cadre de festivals de films indépendants, le film a malheureusement raté sa sortie sur le marché américain et n'a pas permis de récupérer le budget investi. Depuis, le film est resté d'avant-garde pour quiconque aime l'œuvre de Johannes Vermeer. Le critique de cinéma américain Roger Ebert a déclaré à propos du film : "Si 'All the Vermeers in New-York' avait été en version française sous-titrée, j'aurais directement su à quoi m'attendre. Il est inhabituel de voir un film à ce point intellectuel en anglais."

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