La modernité et la puissance de l’outil internet permettent à travers cette exposition numérique une contribution active au témoignage du passé et de l’histoire : -l’histoire de dizaines de familles qui ont accueilli à Chavagnes-en-Paillers plus d’une quarantaine d’enfants juifs, sous l’occupation allemande. -l’histoire d’hommes et de femmes, l’histoire de Chavagnes et de ses villages, qui ont eu le courage d’accueillir et de protéger de 1941 à 1944 des enfants en danger de mort parce que nés juifs. C’est ce que nous pouvons lire sur la plaque commémorative visible sur la Place des Justes.C’est le témoignage de la reconnaissance des enfants cachés. Ces enfants cachés pendant la guerre participent à la vie locale, fréquentent l’école, les offices religieux au nez et à la barbe de l’armée allemande retranchée au petit séminaire. De nombreuses années après, la vérité, la reconnaissance de ces hommes et ces femmes qui en France, en Europe ont contribué à faire que d’autres puissent vivre, tout simplement, apparaît au grand jour. David Fuchs, enfant caché disait en 1999 : « Alors qu’un sombre nuage de haine envahissait l’Europe, des lueurs de lumière et d’amour apparaissaient dans des lieux les plus humbles comme Chavagnes-en-Paillers. Alors que disparaissaient nos familles naturelles dans la fumée des trains précédant celle des fours crématoires, d’autres familles ici à Chavagnes-en-Paillers nous ouvraient grand leur bras et leurs cœurs. Aujourd’hui, dans un monde encore perturbé par la haine et la cruauté, cette exposition numérique contribue à animer en nous la générosité, l’amour et la solidarité bien nécessaire. Eric SALÜN - Maire de Chavagnes-en-Paillers
La Vendée, terre d’accueil et département aux nombreux "Justes"
Dès l’entrée en guerre en 1939, la Vendée devient une terre d’accueil pour les populations évacuées des zones frontalières du Nord et de l’Est de la France, puis de la région parisienne et de la Belgique. De plus, de nombreux citadins confient leurs enfants à des familles paysannes en raison des restrictions alimentaires.
Chavagnes en Paillers by La Compagnie des IndesComité Français pour Yad Vashem
En 1942 on dénombre seulement 82 juifs en Vendée,
Établis surtout à La-Roche-sur-Yon et aux Sables-d’Olonne. Ce sont pour la plupart des commerçants. Après la Rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942, une trentaine de juifs étrangers trouvent refuge dans le département et des dizaines d’enfants juifs de 2 à 14 ans y seront cachés. Une quarantaine au moins sont accueillis dans le secteur de Chavagnes-en-Paillers, hébergés soit dans des familles, soit dans des institutions religieuses. Ainsi, c’est plus d’une vingtaine de personnes qui ont été reconnues "Justes parmi les Nations" en Vendée. Beaucoup, sans doute, sont restés anonymes et le resteront à jamais.
En 1953 est créé à Jérusalem un mémorial des martyrs et des héros de la Shoah : YAD VASHEM.
"Et je leur donnerai dans ma maison et dans mes murs un mémorial (YAD) et un nom ( SHEM) qui ne seront pas effacés" (Isaïe 56,5)
Depuis 1963, une commission présidée par un juge de la Cour Suprême de l’état d’Israël
attribue le titre de "Juste parmi les Nations" à des personnes non juives qui ont aidé, au péril de leur vie, des juifs persécutés pendant la seconde guerre mondiale. C’est la plus haute distinction civile décernée par l’état d’Israël.
Au 1er janvier 2016, 3.925 "Justes parmi Les Nations" en France ont été reconnus.
Mais nombre de sauveurs sont restés anonymes et le demeureront. Ils sont de toutes origines sociales et de toutes croyances, même si les protestants sont particulièrement nombreux. Beaucoup appartiennent au monde rural. On en trouve partout en France, mais ils sont plus nombreux dans le Centre, le Sud et le Sud Est. Les formes d’entraide et de sauvetage furent multiples : accueil d’enfants ou de famille chez soi, placements dans des institutions religieuses ou laïques, fourniture de faux papiers, organisation de passages clandestins en Suisse etc…
On estime que plus d’une quarantaine d’enfants juifs ont été cachés à Chavagnes et dans les environs.
C’est toute une chaîne de solidarité ainsi que le silence de tous, sauveurs et habitants, qui a permis ces sauvetages. Le maire de Saint- Fulgent a fourni de fausses cartes d’identité, celui de Chavagnes n’a pas signalé la présence des enfants aux Allemands. La discrétion fut totale aussi de la part des enseignants de l’école de Nazareth et aux Ursulines….
A Chavagnes et dans les environs on peut relater d’autres sauvetages
On peut évoquer entre autres l’action généreuse de familles telles que les LIARD à L’Anjouinière, les LIMOUSIN à La Prillière, les PHILIPPAUX à Chavagnes…
Citons encore Marie HERBRETEAU à Benaston qui a caché, Esther (9 ans) et Ginette (5 ans) BORNSTEIN, que leurs parents, après la rafle du Vel d’Hiv, avaient demandé à l’UGIF de mettre en lieu sûr.
Madeleine CHAUVET, née PIVETEAU ( 1903-2001), reconnue "Juste parmi les Nations" en 2001.
Madeleine Chauvet et son mari Henri sont cultivateurs à Chavagnes et parents de deux enfants. Au printemps 1943, l’UGIF leur confie Suzanne Fogiel, âgée à peine de trois ans. Pour ne pas séparer les enfants, Madeleine demande à sa sœur, Marie Piveteau qui habite à 2 km à Benaston d’accueillir un frère de Suzanne, Bernard, 6 ans. En avril 1944, bien qu’enceinte, Madeleine n’hésite pas à héberger les frères aînés de Suzanne, Jydiel (Jules ) et David, demeurés à Paris, et auxquels elle envoyait régulièrement des colis alimentaires.
Auguste (1906-1977) et Moisette RAFFIN (1906-1985), née Norgeux, reconnus "Justes parmi les Nations" le 2 décembre 1991.
Auguste Raffin, forgeron, vivait à Chavagnes-en-Paillers avec sa femme Moisette. Durant l’été 1942 quatre fillettes juives, Odette Melszpajz, Cécile Popowitz et ses deux cousines Suzanne et Paulette Klaper, viennent de Paris se réfugier chez eux (elles avaient déjà passé des vacances en 1940-41).
Les fillettes fréquentent l’école de Nazareth et Moisette Raffin leur apprend les prières catholiques et le signe de croix. Elles doivent dire qu’elles ont quitté Paris par crainte des bombardements. Protégées par le silence de l’école qui connaissait leur origine, entourées par l’affection des Raffin, elles ont pu mener "une vie normale".
Histoire de Cécile, Suzanne , Paulette et Odette.
Cécile Popowitz, 9 ans à peine, et sa mère Tauba sont arrêtées à leur domicile lors de la rafle du Vel d’Hiv. Elles s’échappent du garage où la police a regroupé les personnes raflées. Une voisine, madame Sené , va emmener Cécile, ses deux cousines Paulette et Suzanne Klaper avec une autre fillette Odette Melszpaiz à Chavagnes chez Auguste et Moisette Raffin.
Marie-Elise ROGER, reconnue « Juste parmi les Nations le 30 mars 1999.
Marie-Elise Roger est couturière à Chavagnes. Elle vit modestement avec sa fille Bernadette, 7 ans car son mari est en captivité en Allemagne. Elle accueille fin 1943 le jeune David Fuchs, 8 ans, dont les parents ont été déportés en juillet 1942. Déjà avant David, elle avait hébergé des enfants juifs. Protéger ces enfants était pour elle un acte naturel : "Je ne pensais même pas aux risques. C’étaient des enfants qu’il fallait accueillir, voilà tout !... J’ai seulement accueilli un petit bonhomme qui venait de perdre ses parents en déportation, l’étoile jaune encore dans sa poche. Je l’ai aimé et je lui ai donné à manger. Si je n’avais pas fait cela, là ça n’aurait pas été normal".
Histoire de David et Estera FUCHS.
Abraham et Déborah Fuchs étaient originaires de Pologne. Ils vivaient à Etrepagny dans l’Eure et étaient forains. Arrêtés à leur domicile en juillet 1942, ils sont déportés par les convois 13 et 14. Leurs enfants, Estera (10 ans) et David (8 ans), sont confiés à l’UGIF qui les placera à Chavagnes, Estera dans la famille Drouin et David chez Marie-Elise Roger. David n’a jamais cessé de l’appeler "maman".
La Vendée et
Chavagnes-en-Paillers sous l'occupation
La Vendée est envahie par les allemands le 21 juin 1940.
Elle sera soumise au régime d’Occupation du 22 juin 1940 au 17 septembre 1944. La Feldkommandantur, la Gestapo et le commandement de la Wehrmacht s’installent à la Roche sur Yon, chef-lieu du département. La Vendée dépend de la préfecture régionale de Poitiers La collaboration administrative et policière y fut active sous l’autorité du Préfet de Région, le Vice-Amiral Louis Bourgain. 52 juifs arrêtés dans le département furent déportés. On comptera aussi 192 vendéens déportés et 166 fusillés ou morts au combat.
Chavagnes, une commune rurale et catholique.
En 1939, cette bourgade du nord-est de la Vendée compte près de 3.000 habitants dont environ 600 vivent au bourg. Ce sont surtout des fermiers et des ouvriers agricoles. Plusieurs congrégations religieuses catholiques y sont installées et regroupent plus de 450 personnes. Les allemands occupent la ville du 22 juin1940 au 21 juillet 1941, puis à partir de septembre 1942. Ils s’installent dans les belles demeures, les écoles privées et les petits séminaires. C’est une situation très dangereuse pour les enfants juifs cachés et leurs sauveurs.
Les maires de Chavagnes pendant la guerre.
Deux maires ont administré Chavagnes pendant cette période.
Très conservateur, voire royaliste, le vicomte Tancrède Gilbert de Guerry de Beauregard, maire depuis 1929, est très respecté. A sa mort, en mai 1942, son fils Gilbert de Guerry, âgé de 25 ans, lui succède. Bien que pétainiste , il couvrira, voire aidera au sauvetage d’enfants juifs, coopérant avec le Dr Gabriel Foucaud et Hélène de Suzannet qui étaient, eux, opposés à Vichy.
Exclusion et
persécution des juifs
Automne 1940.
l’Etat français, de sa propre initiative, adopte une politique d’exclusion des juifs de la société française. Le statut des juifs d’octobre 1940, renforcé en juin 1941, se traduit par la spoliation des biens et des entreprises, des dénaturalisations, des interdictions d’activités professionnelles, l’internement dans des camps des juifs étrangers de la zone libre.
Plus de 200 ordonnances, lois et décrets antijuifs sont promulgués entre 1940 et 1942.
En zone occupée, la situation des juifs est aggravée.
Le recensement obligatoire d’octobre 1940, qui facilitera les arrestations et les rafles, le port de l’étoile jaune pour les juifs de plus de 6 ans (début 1942), l’interdiction d’accès à la plupart des lieux publics (parcs, lieux sportifs et culturels… ), la ségrégation dans les transports.
Les rafles commencent à Paris dès mai 1941.
Les rafles en Vendée.
Après la rafle de juillet 1942, deux grandes rafles auront lieu en province
A la mi-octobre 1942, plus de 600 juifs étrangers, hommes, femmes et enfants, sont raflés dans les départements dépendant de la préfecture de Région de Poitiers. Ordonnée par les allemands, cette rafle est exécutée par la police française qui s’appuie sur les fichiers de recensement des juifs..
Nuit du 30 au 31 janvier 1944.
Une rafle concerne "tous les juifs encore présents sans égards pour leur nationalité et leur âge", soit une cinquantaine. Une quarantaine sont arrêtés dont 28 en Vendée.
Ils sont internés au camp de Poitiers, puis transférés à Drancy. 37 personnes dont 8 enfants de 6 à 16 ans sont ensuite déportés à Auschwitz .
Le camp de Poitiers.
Il est aménagé en septembre 1939, près de la route de Limoges et accueille d’abord des réfugiés espagnols. En 1940, les Allemands y font interner les tsiganes. A partir de l’été 1941, il devient un camp de transit pour les juifs arrêtés dans la région Poitou, Charente, Vendée, avant leur transfert à Drancy. Environ 1.300 juifs y furent internés dans des conditions déplorables. Ce camp était administré et gardé par la gendarmerie française.
Enfants
arrêtés en Vendée et déportés, Suivent les photos retrouvées par Serge Klarsfeld
Claude Akriche ( 16 ans) est arrêté avec son père Moïse à leur domicile à la Roche Guyon. Ils sont déportés le 10 février 1944, convoi 68.
Fanny (16 ans) et Cécile (13 ans) Rajngewic sont arrêtées à Vouvant et déportées le 20 mai 1944, convoi 74.
Simone Sommer et ses grands-parents maternels sont arrêtés à Mouchamps et déportés le 10 février 1944, convoi 68. Elle n’avait pas 7 ans.
Dès l’été 1942, hommes, femmes, enfants, voire des familles entières, sont arrêtés.
En août 1942, le gouvernement de Vichy livre aux Allemands 10.000 juifs extraits des camps d’internement ou raflés dans le Sud de la France. L’opinion de la population évolue. Des dignitaires de l’Eglise, Mgr Saliège, archevêque de Toulouse, Mgr Gerlier, archevêque de Lyon, Mgr Théas, évêque de Montauban, dénoncent les persécutions à l’encontre des juifs. Des filières de sauvetages associant juifs et non-juifs se mettent en place, notamment pour la sauvegarde des enfants.
Les acteurs locaux : la comtesse Hélène de Suzannet.
Veuve depuis 1938 et mère de cinq enfants, elle s’engage dès 1940 dans la Résistance et fait partie du Réseau Comète. Son château est occupé par les Allemands, mais elle possède un logement à Paris. Elle met en place une filière de sauvetage d’enfants juifs, en liaison avec le service clandestin de placement de l’UGIF Arrêtée par les Allemands en juin 1943, emprisonnée à Fresnes, elle est libérée six mois plus tard. Fin 1944, elle devient membre du Comité de Libération (CDL) et poursuit ensuite une action politique.
Les acteurs locaux : le Dr Gabriel Foucaud
Il est, avec Hélène de Suzannet, l’un des organisateurs du sauvetage des enfants juifs. Installé à Chavagnes depuis 1913, c’est un résistant et un gaulliste de la première heure. Il convainc le maire Gilbert de Guerry du danger que courent les enfants juifs, et ce dernier ne signalera pas leur présence à la Préfecture. Il recherche des lieux d’accueil sûrs et dans lesquels il répartit les enfants . Sa fille Anne-Marie, âgée d’une vingtaine d’années, réalisera quelques convoyages d’enfants de Paris à Chavagnes.
Les acteurs parisiens : le rôle de L’UGIF
Créée en novembre 1941, sous la pression des allemands, l’Union Générale des Israélites de France assure la représentation des juifs et est chargée de l’action sociale. Les associations juives existantes y sont intégrées. L’UGIF est sous le contrôle du Commissariat aux Questions Juives et de la Gestapo. En 1942, elle ouvre des centres pour enfants à Paris et en banlieue. En son sein se développent des actions de résistance et de sauvetage d’enfants (service clandestin de placement 42 B). Ce service agit en liaison avec des organisations juives et non juives.
Les acteurs parisiens : Suzanne Mathieu Guimbretière.
Convoyeuse d’enfants, reconnue « Juste parmi les Nations » le 4 juin 2001.
Étudiante en lettres à la Sorbonne et surveillante au Collège Sévigné, elle a 19 ans en 1942.
Une collègue lui propose de convoyer des enfants hors de Paris pour le service clandestin de placement de l’UGIF. Mineure, elle demande son autorisation à sa mère Laure Viardot (1890-1976), enseignante, qui la lui accorde et s’engage elle-même dans cette tâche. Suzanne convoie les enfants dans le Loiret, la Loire-Inférieure et la Vendée. Laure se rend surtout dans l’Eure, l’Eure et Loire et l’Yonne.
Rachel LIFCHITZ, résistante juive.
Un maillon important dans le sauvetage des enfants Assistante sociale, Rachel est membre du service de placement clandestin créé au sein de l’UGIF et dirigé par Juliette STERN. Elle prépare à leur future vie les enfants qu’on tente de sauver, leur fait assimiler les consignes de silence et de sécurité, puis les conduit à la gare par petits groupes et les confie aux convoyeuses. Sa fausse carte d’identité au nom de Françoise Leroyer facilite ses déplacements.
L’attitude de l'église en Vendée
L’Église catholique de France est marquée par son anticommunisme et un antijudaïsme ancestral.
Elle soutient fortement le gouvernement de Vichy dont elle attend une rupture avec la politique laïque de la 3ème République et des mesures en faveur de "l’école libre". Les autorités religieuses n’émettent aucune protestation contre la politique antisémite de l’État français ni contre les persécutions à l’encontre des juifs. Jusqu’à la fin de 1942, elles se taisent et demandent au clergé de faire de même.
Cependant une minorité de catholiques s’oppose dès 1940 au régime et entre en résistance. Des actes de solidarité en faveur des juifs se manifestent de la part de fidèles, de prêtres et d’institutions religieuses, notamment en Vendée, terre chouanne, où l’influence de l’Église est très grande.
Un évêque fidèle à Vichy, Mgr Antoine-Marie CAZAUX (1897-1975)
Nommé évêque de Luçon en octobre 1941, à l’âge de 44 ans, c’est un homme dynamique qui a été décoré pour faits d’armes pendant le guerre 14-18. Admirateur fervent de Pétain, qu’il dénomme "le Maréchal miraculeux", il ne proteste ni contre le statut des juifs, ni lors des rafles de 1942, ni lors de celle du 31 janvier 1944. Il prend seulement quelque distance en n’évoquant plus le nom de Pétain dans le bulletin de son diocèse "La semaine catholique".
Opposition à Vichy et engagement d’un prêtre, L’Abbé Henri CROUZAT (1870-1945)
Curé de Chavagnes depuis 1912, l’Abbé Crouzat est une figure charismatique et a une forte influence morale sur le comportement de ses paroissiens. Antinazi dès la première heure, il appelle à "s’opposer à la suprématie territoriale de l’orgueilleuse Allemagne" et à "châtier et humilier les païens nazis". Ses sermons et ses bulletins paroissiaux éveillent les consciences. Ses paroissiens répondent à ses appels pour cacher des enfants juifs. Respectueux de l’identité des enfants, il veille à ce que l’on ne les convertisse pas pour "sauver des âmes".
Plaque commémorative inaugurée le 3 octobre 1999
Le 20 novembre 2010.
Les enfants juifs cachés de Chavagnes-en-Paillers ont rendu hommage à leurs sauveurs. Une plaque commémorative a été apposée sur un mur de la mairie.
Informations complémentaires sur le site du Comité Français pour Yad Vashem,
Conception - Comité Français pour Yad Vashem
Historienne - Sabine Zeitoun
Rédactrice - Viviane Lumbroso - Annick Chanu
Crédits Photos
Archives Départementales
Monsieur Jean Rousseau
David Fuchs
Commune de Chavagnes en Paillers
La Compagnie des Indes - FR3
CDJC
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