LA VILLE ET LE PAYS HÔTE DES JEUX
Mexico City Mosaic par Keystone / Getty ImagesLe Musée Olympique
Jusqu’à des milliers d’années avant J.-C.
Fruit d’une longue et riche histoire, le pays s’est forgé une culture de plusieurs héritages très différents qui font toute son originalité : l’héritage des civilisations préhispaniques, celui de la colonisation européenne et celui de la révolution pour l’indépendance.
« Arbre de vie », pièce d’artisanat en terre cuite, toujours très coloré et exécuté avec soin, très courant au Mexique. Les thèmes illustrés sont très variés : fêtes populaires, scènes bibliques, Notre-Dame de Guadalupe, patronne de la ville de Mexico …
Le musée national d’anthropologie de la ville de Mexico, consacré à l’archéologie et l’histoire des civilisations préhispaniques du Mexique. Inauguré en 1964, il a été conçu par l’architecte mexicain Pedro Ramirez Vàzquez.
Pierre taillée à l’entrée du musée, représentant le dieu aztèque de la pluie.
L’architecte Pedro Ramirez Vàzquez et le maire de la ville de Mexico à l’époque des Jeux Olympiques de 1968, Alfonso Corona del Rosal.
LES GRANDES TENDANCES ARTISTIQUES
Tableau huichol en laine par Archives du Musée OlympiqueLe Musée Olympique
L’ARTISANAT HUICHOL
Au départ l'art huichol est un art sacré, solennel et tourné vers la religion. Traditionnellement les réalisations sont des peintures rupestres, des sculptures en pierre ou des tableaux de fils de laine utilisés comme offrandes aux dieux.
Saturé de couleurs vives, orné de dessins souvent naïfs et énigmatiques, il provient du peuple indigène des Huichols vivant dans la Sierra Madre au centre-ouest du Mexique.
Dans les années 60, ce savoir-faire devient peu à peu de l'artisanat et perd sa dimension spirituelle.
Tableau huichol réalisé avec des fils de laine collés en cercles concentriques sur une plaque de bois.
Huichols.
Shaman huichol.
Descending par Bridget Riley et photo: Peter Horree / Alamy Stock PhotoLe Musée Olympique
L’ART OPTIQUE - OP ART
Terme apparu en 1964 dans un article du magazine Time, il désigne le mouvement artistique fondé sur l’illusion d’optique.
Les œuvres sont essentiellement abstraites ; donnent l'impression de mouvement, d'éclat de lumière et de vibration.
Elles placent le spectateur en situation instable, entre plaisir et déplaisir ; le plonge dans une sensation de vertige proche de certains états d’ivresse légère.
Œuvre de Bridget Riley, artiste peintre anglaise, s’inscrivant dans le mouvement Op Art.
L’artiste plasticien hongrois Victor Vasarely, figure majeure de l’Op Art, devant ses tableaux donnant une impression tridimensionnelle.
Robe du couturier italien Roberto Capucci, inspiré du mouvement Op Art.
Mode française par Reg Lancaster / Getty ImagesLe Musée Olympique
COURRÈGES LE STYLE EN VOGUE DANS LES SIXTIES
André Courrèges : couturier français, promoteur de la mini-jupe portée avec des bottines plates, de la robe trapèze qui libère les hanches et dévoile les jambes au-dessus du genou, créateur avant-gardiste avec ses silhouettes futuristes.
Surnommé « Le Corbusier » de la mode pour son style fonctionnel, architecturé aux formes géométriques et l'omniprésence du blanc.
Mode de 1968 - André Courrèges par Défilé : André Courrèges et Musique : Keith DrosteLe Musée Olympique
LE LOOK DES JEUX OLYMPIQUES
Mexico 68 - Logo par Archives du Musée OlympiqueLe Musée Olympique
UNE ONDE DE CHOC
Né de l’imagination de Pedro Ramirez Vàzquez l’emblème des Jeux de Mexico 68 concentre l’air du temps : lignes psychédéliques et esprit folk.
Le chiffre 68 se combine aux cinq anneaux pour dégager des ondes à l’infini : le résultat est un hallucinant motif.
« La Tabla » d’Eduardo par Archives du Musée OlympiqueLe Musée Olympique
Mexico 68 - Pictogrammes par Archives du Musée OlympiqueLe Musée Olympique
DES COULEURS CHAUDES
La palette de couleurs de l’identité visuelle des Jeux de Mexico comprend 19 tons intenses et un noir profond, à l’image de ce qui se voit et se vit dans le pays !
Une gamme séduisante et efficace pour tous les supports de communication : des pictogrammes, aux affiches des sports passant par les billets d’entrée, jusqu’aux robes d’hôtesses.
Les pictogrammes signés Mexico 68 : 19 idéogrammes pour les sports au programme des Jeux, et un pour le Village olympique.
Les pictogrammes signés Mexico 68 : pas de silhouettes d’athlètes, mais un zoom sur les accessoires sportifs : ballon, vélo, épée, aviron, gants etc., ou sur une partie du corps : pied, main, bras.
Chaque sport a sa propre couleur. Et le même code couleur est utilisé sur les affiches, les billets, et même sur les tenues du staff. Une cohérence qui facilite l’identification des lieux de compétition par le public.
Les compétitions de basket et d’aviron c’est par là.
Mexico 68 - affiches par Archives du Musée OlympiqueLe Musée Olympique
MALIN LES AFFICHES EN FRISE
Juxtaposée, chaque affiche donne une frise à l’illustration qui se complète et se répète à l’infini !
Et à chaque sport sa couleur, son picto, le logo avec les anneaux : pas de doute c’est les JO de Mexico 68 !
Une touche féminine par Archives du Musée OlympiqueLe Musée Olympique
Mexique 68 - Le logo des JO au Village Olympique par Kishimoto / CIOLe Musée Olympique
TOUT EN GEANT
Des ballons et des personnages en papier mâché pour diffuser le look et l’esprit des Jeux dans la capitale.
A l’aéroport les ballons donnent le ton des Jeux.
Dans la rue les Jeux c’est ici.
A l’entrée des sites, les Judas du folklore mexicain sont transformés en gigantesques athlètes pour indiquer quel sport est en compétition à cet endroit : ici la gymnastique.
Là l’escrime.
Mexique 68 - Hôtesses portant l'uniforme officiel par Comité International Olympique (CIO)Le Musée Olympique
UN LOOK CHEVILLÉ AU CORPS
L’identité visuelle se porte jusque sur les tenues à la coupe trapèze et courte, très « Courrèges », très sixties.
Pas de doute nous sommes au Mexique.
Pas de doute nous sommes dans les années 60.
En total look !
Les robes trapèze des hôtesses sur les sites de compétitions ont le même visuel et la même couleur qui désignent le sport sur les affiches et les pictogrammes.
Mexico 68 - Flamme olympique par Archives du Musée OlympiqueLe Musée Olympique
UN LOOK GLOBAL TOTAL QUOI !
Tout en lignes et en arrondis, appliqués sur l’objet phare qu’est la torche olympique, mais aussi sur les objets souvenirs qu’emportent chez eux les visiteurs des Jeux.
Sur un briquet très sixties.
Encore sur un briquet.
Sur des lunettes de soleil en papier.
Sur un cendrier.
Le même cendrier mais en couleur.
Sur un cendrier d’une autre forme.
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