Napoléon Ier sur le trône impérial

Napoléon Ier sur le trône impérial Napoléon Ier sur le trône impérial (1806), Jean-Auguste-Dominique Ingres (Peintre)Musée de l'Armée - Hôtel des Invalides

Réalisée par Jean-Auguste-Dominique Ingres, cette représentation est sans aucun doute l'une des plus connue de Napoléon Ier. Et pour cause, ce portrait se distingue radicalement des autres portraits contemporains comme ceux de David, de Gros, de Gérard et de Girodet.      

Napoléon Ier sur le trône impérial Détail du visageMusée de l'Armée - Hôtel des Invalides

Inspirée des icônes byzantines, Napoléon est représenté ici dans une attitude frontale, le visage blanc ivoire impénétrable, avec sur sa tête, la couronne de laurier rappelant les empereurs de la Rome Antique.  

La fourrure d’hermine, symbole royal, double le manteau et constitue la collerette sur laquelle se déploie le collier de Grand Maître de la Légion d’honneur.    

Le manteau pourpre est orné d'abeilles, symboles d’immortalité et de résurrection. Considérées comme le plus ancien emblème des souverains français, elles sont choisies par Napoléon afin de rattacher la nouvelle dynastie aux origines de la France.     

Napoléon Ier sur le trône impérial Vue généraleMusée de l'Armée - Hôtel des Invalides

La symbolique est renforcée par son imposant trône, qui forme une auréole autour de sa tête. Faisant de Napoléon, selon Ingres, une figure aux pouvoirs quasi-divins.   

À sa droite, Napoléon tient l’un des regalia, insignes royaux, les plus importants : la main de la justice, symbole du pouvoir judiciaire. L’original a été détruit lors de la Révolution française ; une parfaite réplique est spécialement réalisée pour son sacre. 

Dans sa main gauche, le sceptre d'or dit de Charlemagne, symbole du pouvoir exécutif. Il est surmonté d'une statuette représentant Charlemagne assis sur un trône, coiffé d'une couronne impériale, tenant lui-même un sceptre et un orbe, symbole chrétien, le tout disposé sur une fleur de lys.   

À ses côtés repose l'épée de Charlemagne, appelée "Joyeuse". Utilisée lors du sacre des rois de France pour représenter le pouvoir militaire. Auparavant décorée de fleurs de lys, Napoléon la fera couvrir de pierreries pour son sacre en 1804.  

Une fois proclamé Empereur, Napoléon doit choisir son emblème : ce sera l’aigle. Affilié à la Rome Antique, l’aigle est associé au pouvoir et aux victoires militaires. Au lendemain de son sacre, Napoléon fait placer son emblème sur tous les drapeaux de ses armées.   

Napoléon Ier sur le trône impérial Détail de l'Aigle, Provenant de la collection : Musée de l'Armée - Hôtel des Invalides
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Des éléments inattendus sont intégrés à ce décor avec notamment la présence d’un médaillon représentant une balance, référence au pouvoir judiciaire mais également aux signes du zodiaque. Plus bas, une référence à la Vierge à la Chaise de Raphaël, grand peintre de la Renaissance italienne dont Ingres n’hésite pas à affirmer son admiration dans un portrait officiel.

Napoléon Ier sur le trône impérial Détail du visageMusée de l'Armée - Hôtel des Invalides

Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la signification de ces étoiles, encadrant le visage de l’Empereur.  

Napoléon Ier sur le trône impérial Vue généraleMusée de l'Armée - Hôtel des Invalides

Tout comme ces deux sphères, l’une dans la lumière tandis que dans l’ombre, l’autre est à peine visible. La thèse de symboles maçonniques est souvent avancée pour expliquer ces éléments du trône.
Cette œuvre est loin d’avoir révélée tous ses mystères.   

Napoléon Ier sur le trône impérial Détail du visageMusée de l'Armée - Hôtel des Invalides

« Comment, avec autant de talent, avec un dessin aussi correct, une exactitude aussi parfaite, M. Ingres est-il parvenu à faire un mauvais Tableau ? » 1806, Pierre-Jean-Baptiste Chaussard, écrivain.  

Napoléon Ier sur le trône impérial Vue généraleMusée de l'Armée - Hôtel des Invalides

Jugé bizarre et provocant, le tableau ne rencontre pas le succès escompté en 1806 : le visage de l’Empereur heurte par son manque de réalisme et son aspect cireux. Et pourtant, près de 215 ans plus tard, ce portrait fait partie des incontournables de nos collections !  

Crédits : histoire

 Une story rédigée et montée par les équipes du musée de l’Armée.
© Musée de l’Armée 

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Crédits : tous les supports
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