Les avancées dans le domaine de la plongée sous-marine sont parfois dues à des inventions qui n’ont qu’un rapport lointain. Celle de Jean-Charles-Gustave Paulin, lieutenant-colonel, commandant les Sapeurs-Pompiers de Paris en est l’exemple. C’est à l’origine un équipement aérien prévu pour préserver de l'asphyxie les hommes appelés à travailler dans les lieux insalubres ou destiné aux pompiers pour la lutte contre les incendies. L’appareil plongeur Paulin est un équipement alimenté en air depuis la surface par une pompe. Il se compose principalement d'un casque muni de son système d'étanchéité nommé cravate, d'un ensemble de bretelles rattachées à une ceinture, de souliers lestés largables appelés contrepoids, et d'une corde que l'inventeur appelle commande. Une ingénieuse lanterne à huile étanche complète la panoplie. C’est le premier équipement français comportant un seul tuyau d'alimentation en air associé à une soupape d'expiration qui en évacue l'excès. Toutefois, les sapeurs-pompiers, qui en ont l’exclusivité, en voient vite les limites : aucun vêtement étanche ne les protège du froid et ils doivent s'immerger avec une chemise et un pantalon ordinaires. L’invention tombe à l'eau ... jusqu’à la plongée d'exploration menée en 1844 sur les côtes de Sicile par le médecin, zoologiste et naturaliste Henri Milne-Edwards qui est considéré comme l'un des fondateurs de la physiologie française. Ce sont donc les sciences naturelles qui immortalisent l'appareil plongeur de Paulin qui connaît par ailleurs une utilisation réussie dans l’industrie