Considérations élémentaires sur l'interprétation de la mécanique quantique A. Einstein (9)

Si l'on observe (1a), on peut constater que, dans notre cas, disparaît, de même que la vitesse, par conséquent. L'objection à cette expérience théorique, que Wolfgang Pauli a formulée il y a un quart de siècle, est particulièrement importante dans notre exemple. La disparition de la vitesse va à l'encontre de l'exigence fondée qui veut que, dans le cas d'un système macroscopique, le mouvement de ce dernier devrait approximativement coïncider avec celui prévu par la mécanique classique. La deuxième tentative visant à trouver une description réelle du système individuel sur la base de l'équation de Schrödinger a été réalisée il y a peu par Erwin Schrödinger lui-même. Ses pensées à ce sujet sont brèves. La fonction Ψ représente la réalité en tant que telle et ne requiert pas l'interprétation statistique de Max Born. Les formations atomiques, dont le champ Ψ devrait déjà révéler des éléments, n'existent pas du tout, du moins pas en tant que formations localisées. Dans le cas de notre système macroscopique, cela signifie que le corps macroscopique n'existe pas du tout en tant que tel ; en aucun cas il n'existe de position de son centre de gravité à un moment donné, pas même une position approximative. Cela est également contraire à l'exigence selon laquelle la description théorique quantique du mouvement d'un système macroscopique doit se rapprocher de la description correspondante en mécanique classique. Le résultat de nos observations est le suivant. À l'heure actuelle, la seule interprétation acceptable de l'équation de Schrödinger est l'interprétation statistique fournie par Max Born. Cependant, elle n'offre que des affirmations statistiques sur les univers de systèmes, et non une description réelle du système individuel.