Brassard d'archer

Considéré comme le premier mécanisme complexe inventé par l'homme plus de 10 000 ans avant notre ère, l'arc n'a depuis jamais cessé d'être en usage pour la chasse. Puissante, rapide et précise, cette arme de jet possède également l'avantage d'être silencieuse et donc de ne pas effrayer le gibier. Afin d'assurer une protection au poignet tenant l'arme contre le retour de la corde, le chasseur portait un brassard ou bracelet.
Souvent construit en bois (if ou frêne), le fût de l'arc est ici entièrement réalisé en acier offrant plus de puissance à son utilisateur. Il s'agit d'une pièce à double courbure, appelé « arc turquois » au Moyen-âge, les deux entités étant reliées entre elles par une partie centrale filigranée permettant une meilleure prise à son propriétaire. Selon les pays et les époques, la corde, absente sur notre modèle, était constituée de boyaux, de chanvre, de lin ou encore de crins de queue de cheval. La corde s'attachait à chaque extrémité du fût où une coche est prévue à cet effet juste en amont des fleurs de lis ajourées.
Entièrement sculpté dans une défense d'ivoire, le brassard qui accompagne notre arc était fixé au poignet du chasseur par un simple lacet de cuir. En bordure du bracelet court un décor gravé de feuillages au milieu desquels se détachent deux amours bandant leur arc. On y distingue également à la manière d'un trophée d'armes un carquois rempli de flèches ainsi qu'un écu barré marqué d'un croissant de lune sur lequel prend appui un oiseau.