Dans le premier quart du 19e siècle, la recherche de l’autonomie sous l’eau donne naissance au régulateur de Poulliot. Cependant, l'incapacité technique de gonfler sous pression en quantité un récipient ferme la voie aux équipements autonomes et fait persister les appareils plongeurs alimentés par un ou deux tuyaux. L’appareil breveté par Manuel-Théodore Guillaumet constitue une transition avec les systèmes à venir. Il est constitué d'un réservoir régulateur que le plongeur porte sur son dos, d'un gilet pouvant se gonfler d'air à volonté et d'une source d'alimentation en air qui se compose d'une pompe et d'un réservoir intermédiaire. Ce réservoir intermédiaire sert à emmagasiner l'air sous pression avant d'être envoyé au plongeur par un tuyau. Au fond de l'eau, le détendeur lui délivre, par un embout buccal, de l'air à la pression ambiante. L'appareil du docteur Guillaumet améliore le confort respiratoire. Le réservoir intermédiaire muni du manomètre et le système de flottabilité ingénieux, inventé par Lemaire d'Augerville, préfigurent les équipements modernes. Cependant, il souffre d'un défaut majeur en l’absence de lunettes ou de casque pour la vision et la protection des yeux du plongeur