"J’ai fait le premier chant une fois le livre terminé à la fin
décembre 1965. J’étais sûr d’avoir « mis le paquet », mais quant à ma survie
littéraire et à celle de mes manuscrits, je ne m’en préoccupais guère.
J’ai un rejet profond de la suppression : on peut penser que je voulais garder le texte
barré lisible. Pour toute oeuvre humaine, on doit garder une trace, une ombre ;
c’est le palimpseste. Je trouvais aussi cela reposant d’écrire sur du déjà écrit, d’écrire
sur l’ancienne version ; mais sans aucune notion de conservation de manuscrit." Pierre Guyotat