Le 12 février 1849, Pierre Amable de Saint-Simon-Sicart, chimiste, dépose un brevet d'invention pour un appareil et système photo-chimico-sauveurs destinés au sauvetage des navires naufragés. Equipement autonome à oxygène, il fonctionne sur le même principe que l'ichtiandre de Pierre-Marie Touboulic breveté en 1808. Le plongeur prélève d'un récipient, au moyen d'un robinet, de l'oxygène pour sa respiration. Le gaz carbonique rejeté est épuré chimiquement pour ne pas l'intoxiquer. L'exploration des navires naufragés ne pouvant se faire dans l'obscurité, l'inventeur brevète également une lampe sous-marine. L'appareil est constitué d'un habit imperméable, d'un casque communiquant à une boite contenant le système d'épuration du gaz carbonique que l'inventeur nomme partie antérieure et de deux autres compartiments dits postérieurs contenant les bouteilles de gaz sous pression qu'il appelle cylindres ou fontaines de compression. Le compartiment droit postérieur contient la bouteille d'oxygène comprimé pour la respiration du plongeur, le compartiment gauche postérieur contient une bouteille d'oxygène et d'hydrogène comprimés nécessaires à la combustion de la lampe sous-marine. Quatre ans plus tard, de Saint-Simon-Sicard dépose une demande de certificat d'addition. L’un des perfectionnements est le rajout d'une cuirasse soudée au casque et formant fourreau solide. Cette cuirasse a pour objectif de limiter les effets de la pression de l’eau sur le thorax du plongeur. De plus, l’inventeur préconise un mélange de potasse et de sous acétate de plomb pour le fonctionnement chimique de l'appareil. Le plongeur possède désormais une ceinture porte-leste largable qui lui permet de rejoindre la surface de l'eau après son abandon. La lampe est désormais autonome : elle contient le récipient contenant le combustible et lui sert de socle. L'allumage de la lampe qu'il n'est plus nécessaire d'ouvrir est aussi perfectionné. Ce brevet d’addition est un nouveau départ pour les appareils à oxygène. Le dispositif est abouti et de nombreux témoignages relatent de son bon fonctionnement. Cependant, l’appareil et le système photo-chimico-sauveurs tombent dans l’oubli