Bien avant les expériences d'Alexander Bell ou de Thomas Edison et son phonographe, un Français parvient à enregistrer le son de sa voix. En 1857, Édouard Léon Scott de Martinville, typographe parisien, dépose le brevet du phonautographe. L’appareil est simple, il est muni d’un pavillon dans lequel l’auteur parle ou chante en même temps qu’il tourne un cylindre autour duquel est enroulée une bande de papier enduite de noir de fumée. Un poil, fixé au bout du cylindre, vient alors tracer les courbes, ou plutôt les oscillations, des ondes sonores émises par sa voix. L’inventeur ne sait pas qu’il est en train de réaliser là les premiers enregistrements sonores au monde. En effet, sa volonté première est, comme l’indique le titre de son brevet, d’écrire et dessiner par le son et non pas de réécouter les sons enregistrés. Il n’a d’ailleurs prévu aucun moyen de le faire. Les enregistrements, récemment redécouverts, numérisées et transformés en fichier audio permettent aujourd’hui d’écouter pendant une dizaine de secondes la chanson Au clair de la lune. Attribuée à tort à une femme, la voix semble finalement être celle de Scott de Martinville lui-même
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