Afin de pouvoir en saisir la pleine jouissance, les parfums et les confiseries ont toujours eu comme point commun de devoir être conservés à l'abri de leurs pires ennemis: la lumière, la chaleur et l'air. Ces préoccupations ont traversé les siècles mais l'essor industriel du 19e siècle donne à la société les moyens de préserver leurs plus beaux effets.
"Les objets divers destinés à renfermer les produits de la parfumerie sont restés jusqu'à ce jour sans parure comme entourage. Cependant, bien que la parfumerie soit un objet de propreté, elle est aussi un objet de luxe et un de ceux le plus à même d'offrir son tribut à la mode. C'est un des articles de Paris dont l'exploitation est des plus considérables pour l'étranger et les colonies. Sous ce rapport, il occupe un rang important dans nos exportations commerciales. Jusqu'à présent, la manière de couvrir la parfumerie en papiers coloriés non seulement ne présente rien de riche à la vue, mais elle a encore de grand inconvénient pour les expéditions outre-mer. Il arrive que dans les pays chauds, la pommade fonde, coule en huile, abîme tous les papiers, le parfum s'évapore et ce n'est plus qu'une graisse, de même l'odeur dépend, tâche les étiquettes, ces marchandises arrivent à destination presque toujours dans un état de détérioration qui cause des pertes énormes aux exportations. Le moyen que j'emploie d'orner tous les objets de parfumerie par des couvertures en métaux de toute nature, sculptées en relief ou estampées sans ligament, réunies, a l'avantage incontestable de conserver à la parfumerie et à la confiserie, toute leur fraîcheur et leur qualité, celui de pouvoir donner à l'enveloppe ou à la contenance de leurs produits tout le luxe possible".