"A la Belle Époque, les théâtres et les cabarets deviennent de nouveaux lieux de sociabilité. L'art est un des domaines où les femmes inventrices du 19e siècle laissent libre court à leur ingéniosité. Preuve en est en matière d'arts scéniques avec ce brevet de 1852 où deux femmes s'associent pour déposer un "système de masque ou de faux visage".
Les masques, dont l'origine remonte aux grecs qui les employaient pour le théâtre, ont perdu chez nous beaucoup de leur importance. Cependant, à l'époque du carnaval, ils deviennent encore une branche d'industrie assez lucrative. On sait que l'Italie qui nous les fournissait est actuellement notre tributaire pour ces objets, ainsi que presque toutes les parties du monde. Par conséquent, il devient donc naturel d'assurer nos droits privatifs sur une nouvelle fabrication d'un article pouvant avoir des débouchés assez importants. Nous avons voulu donner aux masques toute la grâce désirable en leur procurant l'avantage précieux de laisser l'air se renouveler sur la figure de la personne qui le porte, de leur donner une grande légèreté, tout en conservant les formes qu'on leur donne ordinairement".