Lors de l'Exposition Universelle de 1900 à Paris, trois attractions aux trucages inédits sont présentées. Elles simulent d’extraordinaires voyages. Le Maréorama, imaginé par le peintre Hugo d'Alési reconstitue un trajet en bateau de Nice à Constantinople en passant par Venise. D'Alési passe un an à voyager pour dessiner toutes les étapes de ce périple sur une série de carnets. A son retour, il engage dix peintres qui reproduisent ses paysages sur deux écrans de toiles de 13 mètres de haut et 825 mètres de long. Chacune de ces toiles est enroulée sur un cylindre débiteur et un cylindre récepteur. L'un est placé à gauche du décor de passerelle de navire où se trouvent les spectateurs, et l'autre à droite. Quand le voyage commence, les cylindres géants tournent lentement et déroulent les deux panoramas de chaque côté du bateau. La jonction des deux cylindres débiteurs et récepteurs est astucieusement masquée par des voiles tendues, à l'avant et à l'arrière. Les visiteurs assis sur le pont du bateau ont l'impression d'effectuer une croisière en Méditerranée. On fait tanguer la passerelle grâce à des vérins hydrauliques. Des ventilateurs simulent la brise marine tandis qu’un équipage de figurants contribue à créer l'ambiance d'une vraie croisière. Le nom de Maréorama est probablement issu de panorama dont il est la version marine. Mais « maréo » signifie aussi « mal de mer » en espagnol …