Depuis l’invention du baron Drais, les vélocipédistes sont condamnés à lever les jambes lorsque la machine prend de la vitesse, principalement dans les descentes par exemple. Pas très pratique … A partir du moment où la pédale s’impose, c’est la même chose et c’est encore moins pratique puisque les pédales tournent dangereusement. Même si des mécanismes permettant de débrailler des pièces en rotation sont connus par les ingénieurs, dont Léonard de Vinci, depuis l’antiquité, il faut les adapter au vélocipède. Des essais sont bien réalisés et quelques systèmes brevetés, mais le premier à imaginer rendre la roue libre en débrayant l’axe ou l’essieu d’un vélocipède est le mécanicien François Nicolet, de Tarare dans le Rhône. Il dépose son brevet le 14 mai 1869 pour un Vélocipède à pédales indépendantes avec deux systèmes à rochets installés dans une boîte en bronze emboîté dans le moyeu. Il y revendique la faculté de construire ces deux systèmes en fer, fonte, cuivre, bronze, etc. et de les appliquer aux bicycles, tricycles ou quadricycles. Certains constructeurs revendiquent l’adoption du système Nicolet dans leurs fabrication : les réclames précisent alors système Nicolet, breveté SGDG, plus d’accident causés par le mouvement des pédales, plus d’apprentissage dangereux, plus de mouvements inutiles aux descentes, sécurité et équilibre parfaits, suppression du porte-pied