Costumes en fête

Pour célébrer les 40 ans des Arts Florissants, le Musée de la musique dévoile au cœur de sa collection 40 costumes issus de leurs plus belles productions d’opéras, du Retour d’Ulysse de Monteverdi aux Indes galantes de Rameau.

Costume des Parques (1996) by Patrice CauchetierPhilharmonie de Paris

Avec Hippolyte et Aricie, Jean-Philippe Rameau inaugure en 1733, à l’âge de cinquante ans, sa carrière de compositeur d’opéra. Son oeuvre fait controverse : les défenseurs de
la tradition lullyste la trouvent trop savante et d’une écriture musicale complexe. Ainsi le trio des Parques, jugé trop audacieux, est écarté de la représentation mais figure dans la partition éditée.
La concordance des matières et des couleurs des costumes est l’une des caractéristiques du travail de Patrice Cauchetier.

© CNCS / Florent Giffard

Costumes de Chasseresse (1996) by Patrice CauchetierPhilharmonie de Paris

© CNCS / Florent Giffard

Costume de Roma (2007) by Alain BlanchotPhilharmonie de Paris

Il Sant’Alessio de Stefano Landi est donné pour la première fois par Les Arts Florissants en 1995 dans une mise en
espace de Jean-Pierre Darmon. En 2007, pour la production scénique, William Christie confie les rôles de femmes à
des chanteurs de sexe masculin. Le spectacle mis en scène par Benjamin Lazar est un triomphe.

© CNCS / Florent Giffard

Costume de Sposa (2007) by Alain BlanchotPhilharmonie de Paris

Les costumes d’Alain Blanchot évoquent les splendeurs de la création romaine. Le choix des tissus s’inspire de la richesse des vêtements ecclésiastiques de l’Église de la Contre-Réforme telle qu’elle apparaît dans les portraits de l’époque.

© CNCS / Florent Giffard

Costume du Démon (2007) by Alain BlanchotPhilharmonie de Paris

© CNCS / Florent Giffard

Costume de Monsieur Jourdain (1990) by Patrice CauchetierPhilharmonie de Paris

Dans la mise en scène de Jean-Marie Villégier, les principaux personnages des comédies de Molière s’exposent dans leurs atours du Grand Siècle. Jean-Marie Villégier s’explique sur ce déploiement artistique : « (…) j’ai voulu que l’orchestre soit en costume, que la fosse soit visible, et que le cadre ait une grande importance. Ce que raconte Le Malade Imaginaire, c’est la présence de la maladie (imaginaire ou non) et de la mort au milieu d’une fête qui, de toutes ses forces, veut ignorer la maladie et la mort. »

© CNCS / Florent Giffard

Costume de Phantase (1986) by Patrice CauchetierPhilharmonie de Paris

À l’instigation de Massimo Bogianckino, alors directeur de l’Opéra de Paris, William Christie et Jean-Marie Villégier travaillent sur le projet d’une résurrection d’Atys. Le spectacle voit le jour à Prato, puis s’installe à l’Opéra-Comique. Il tient une place à part dans l’histoire des Arts Florissants car il marque le début de leur renommée internationale.

© CNCS / Florent Giffard

Costume de Flore (1986) by Patrice CauchetierPhilharmonie de Paris

© CNCS / Florent Giffard

Costume de Melpomène (1986) by Patrice CauchetierPhilharmonie de Paris

Les costumes d’Atys avaient été réalisés dans les Ateliers de l’Opéra national de Paris, au Palais Garnier et furent utilisés de nombreuses fois. Pour la reprise de 2011, ils ont été refaits à l’identique sous la direction de Christelle Morin, directrice des Ateliers de costumes de l’Opéra-Comique : « C’est encore plus beau qu’à la création ! », dira Patrice Cauchetier.

© CNCS / Florent Giffard

Les Fêtes vénitiennes by Petra ReinhardtPhilharmonie de Paris

Les Fêtes vénitiennes évoquent l’atmosphère de la commedia dell’arte. L’air, dans le style de la cantate, y est prépondérant. La danse et le divertissement y tiennent une place capitale. William Christie et Robert Carsen se retrouvent, après Platée, pour faire revivre de manière éclatante et enlevée cet opéra-ballet qui emporte le public dans la folie du carnaval de Venise.

Production de l’Opéra Comique © Vincent Pontet

Les Fêtes Vénitiennes à l'Opéra Comique by Les Arts FlorissantsPhilharmonie de Paris

Costumes de Daphnis (2014) by Alain BlanchotPhilharmonie de Paris

Dans Daphnis et Églé, un couple de berger et bergère se présente devant le temple de l’Amitié : le grand prêtre Jupiter les convainc qu’ils s’aiment d’amour. Rameau déploie toute sa virtuosité d’écriture dans l’acte final.

© CNCS / Florent Giffard

Costume d'artiste du choeur (2014) by Alain BlanchotPhilharmonie de Paris

Sophie Daneman a souhaité une mise en scène qui soit le reflet de la musique : à son raffinement, sa sensualité et son ornementation répond la fluidité d’une production colorée et légère, avec une bande joyeuse de danseurs et de chanteurs comme échappés d’un rendez-vous amoureux.

© CNCS / Florent Giffard

Costume de Déjanire (2004) by Rudy SabounghiPhilharmonie de Paris

L’œuvre pourrait s’intituler la mort d’Hercule, puisqu’il ne s’agit pas du héros triomphant mais plutôt de ses derniers instants. L’histoire met en scène jalousie et vengeance extrême avec une rare intensité. L’action se déroule dans un paysage désertique intemporel, ponctué de reliefs archéologiques et de rebuts de notre temps.
Les costumes, modernes, treillis et uniformes pour les hommes, sont un mélange de tenues de ville achetées dans le commerce et de costumes fabriqués par les ateliers. Rudy Sabounghi s’est inspiré pour les silhouettes de l’œuvre du sculpteur contemporain allemand Stephan Balkenhol.

© CNCS / Florent Giffard

Costume de Pénélope (2000) by Anthony WardPhilharmonie de Paris

Le livret est inspiré de la fin de L’Odyssée d’Homère. Après la guerre de Troie, Ulysse erre dix ans durant avec ses compagnons. Poussé par la déesse Minerve, il se décide enfin à rentrer chez lui, dans son palais d’Ithaque. Anthony Ward a choisi de très beaux matériaux, osant de gros motifs pour le costume de la servante ou pour le voile de Pénélope. Véronique Rostagno, directrice des ateliers de costumes du Festival d’Aix-en-Provence avoue son coup de cœur pour le costume de Pénélope : « un plissé bijou simple et sublime dans un magnifique textile, porté par une structure en-dessous, faisant de l’interprète une colonne antique ».

© CNCS / Florent Giffard

Les Indes galantes - Rameau - Les Sauvages, From the collection of: Philharmonie de Paris
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Créées en 1735, Les Indes galantes constituent l’une des œuvres les plus célèbres du compositeur français Jean-Philippe Rameau (1683-1764). Cet opéra-ballet, qui laisse une large place à la musique et à la danse, s’articule autour de quatre entrées (ou actes) indépendantes formant une suite d’aventures galantes dans l’univers fantasmé des « Indes ». Au XVIIIe siècle, ce terme générique recouvre la grande diversité des territoires extra-européens, de la Turquie aux Amériques en passant par la Perse, alors sources de curiosité sur fond de conquêtes coloniales. Les costumes ici dessinés par Marina Draghici revisitent l’imaginaire exotique de l’oeuvre de Rameau qui convoque tour à tour les différents stéréotypes du Turc, de l’Inca ou du « bon sauvage » en vigueur dans l’Europe des Lumières.

Credits: Story

Costumes CNCS © Florent Giffard
Production de l’Opéra Comique © Vincent Pontet

Credits: All media
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