Le phare de Fisgard se trouve sur une petite île à l’embouchure du port d’Esquimalt. Allumé pour la première fois en 1860, il s’agit du plus vieux phare de la côte ouest du Canada.
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Esquimalt Harbour
Le littoral irrégulier du sud de l’île de Vancouver est composé de nombreux affleurements rocheux et de petites îles proches du rivage. Le port d’Esquimalt, naturel et bien protégé, se définit par une petite embouchure et des eaux profondes et calmes.
Le peuple Xwsepsum y vit depuis des temps immémoriaux. Leurs descendants directs sont aujourd’hui connus sous le nom de Nation Esquimalt.
Arc-en-ciel sur le fort Rodd HillParcs Canada
« Nous sommes le peuple Lekwungen. Nous sommes constitués de deux nations, les Songhees et les Esquimalt. Jetez un coup d’œil sur le port d’Esquimalt. L’océan est une partie importante de nos territoires. Nous pensons que l’océan est sacré pour toutes les créatures vivantes dans l’eau et sur terre.
Nos ancêtres ont pris soin de ce lieu depuis des temps immémoriaux. Il unit notre passé, notre présent et notre avenir. Aujourd’hui, nous continuons à préserver et à entretenir la terre, l’océan et notre histoire, et à en prendre soin. » – Melissa Barnhard et Cecelia Dick
En 1848, la marine royale britannique a commencé à amarrer des navires dans le port d’Esquimalt. L’année suivante, la Grande-Bretagne a revendiqué cette région en tant que colonie de l’île de Vancouver. Le trafic naval a rapidement augmenté, tout comme les naufrages et les noyades.
La nuit, le voyage était périlleux pour les navigateurs qui ne connaissaient pas la côte rocheuse et le climat imprévisible. La région de la côte ouest de l’île de Vancouver et de l’État de Washington est devenue le « cimetière du Pacifique ».
Le port d’Esquimalt, bien que moins exposé, était très fréquenté et ses formations rocheuses présentaient également certains dangers. Le gouverneur Sir James Douglas a écrit au gouvernement britannique pour lui demander de l’argent afin de construire des phares destinés à rendre la navigation maritime plus sûre.
Sommet du phare de FisgardParcs Canada
La Grande-Bretagne est désireuse d'accroître le commerce dans sa colonie et de marquer le côté nord du détroit de Juan de Fuca en tant que territoire britannique.
Le premier gardien de phare, George Davies, est venu d’Angleterre pour superviser la construction du phare de Fisgard et l’exploiter. Les gardiens de phare devaient se plier à une routine exigeante de tâches et d’entretien.
Vue extérieure historique du phare de FisgardParcs Canada
Le premier gardien de phare, George Davies, est venu d’Angleterre pour superviser la construction du phare de Fisgard et l’exploiter. Les gardiens de phare devaient se plier à une routine exigeante de tâches et d’entretien.
La cuisine
La cuisine occupe la première pièce à l’intérieur du phare de Fisgard. Elle dispose d’un poêle au charbon et de quelques produits alimentaires de base.
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Les gardiens ne faisaient pas leurs courses au marché local. Cela aurait nécessité de traverser le port d’Esquimalt à la rame chaque fois qu’ils auraient eu besoin de nourriture. Au lieu de cela, les gardiens de phare recevaient tous les trois mois des cargaisons de nourriture, d’eau douce et d’autres fournitures.
FournituresParcs Canada
Salle de jeux
L’entretien des phares était un travail difficile à réaliser seul. De nombreux gardiens emmenaient leur famille pour les aider à s’occuper du phare et des autres tâches ménagères. Les familles qui vivaient à Fisgard représentaient la clé du succès pour le gardien de phare.
Cette salle contient des objets que les gardiens de phare et leurs familles utilisaient dans le cadre de leur vie quotidienne. La plupart des objets présentés n’étaient pas nécessaires à l’entretien du phare. Au contraire, ils rendaient la vie des gardiens et de leur famille plus confortable.
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Par exemple, des livres et des jeux, des articles de toilette. Lorsqu’ils ne travaillaient pas à l’entretien du phare, les gardiens consacraient leur temps aux tâches ménagères, à l’artisanat, à la lecture et à des jeux tels que les billes, les dames, le jeu du jonchet et les cartes.
Lumières et réflecteurs
Cette pièce, qui contient toutes les lumières et tous les réflecteurs, était autrefois la chambre à coucher du gardien. Aujourd’hui, la salle illustre l’histoire et la science derrière certaines des lumières et des lentilles utilisées dans les phares, des lentilles tournantes avec feux de position aux lentilles fixes dotées de feux clignotants.
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Lorsque le phare de Fisgard a été allumé pour la première fois, il était équipé d’une lampe à huile et d’une lentille de Fresnel pour amplifier la lumière. La lumière était fixe (elle ne tournait pas) et clignotait de façon intermittente.
La lanterne comportait quelques nuances de rouge afin que la lumière apparaisse rouge lorsque les bateaux devaient changer de cap pour éviter les dangers de la navigation. Le gardien du phare allumait la mèche et l’huile brûlait lentement pendant toute la nuit. C’était une technologie simple et efficace.
Sommet du phare de FisgardParcs Canada
Aujourd’hui, la lampe est électrique,
mais une lentille de Fresnel amplifie toujours la lumière du phare de Fisgard.
L'escalier
Cet escalier mène à la lanterne, en haut de la tour. Il est fabriqué en fonte et a été coulé à San Francisco, en Californie.
Bien que ce choix puisse paraître fantaisiste, l’architecte principal du phare a opté pour la fonte en raison de sa durabilité par rapport au bois et de son prix abordable comparé à celui de la pierre.
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Le gardien du phare de Fisgard ou son assistant montait régulièrement ces escaliers chaque nuit pour vérifier la lampe.
Photo grand angle du phare de Fisgard la nuitParcs Canada
Le gardien devait allumer la lampe au coucher du soleil et augmenter progressivement l’intensité de la flamme jusqu’à ce qu’elle atteigne sa pleine puissance à la tombée de la nuit. Ensuite, au lever du soleil, la flamme était progressivement atténuée jusqu’à ce qu’elle s’éteigne en plein jour.
Le gardien devait allumer la lampe au coucher du soleil et augmenter progressivement l’intensité de la flamme jusqu’à ce qu’elle atteigne sa pleine puissance à la tombée de la nuit. Ensuite, au lever du soleil, la flamme était progressivement atténuée jusqu’à ce qu’elle s’éteigne en plein jour.
Le gardien devait allumer la lampe au coucher du soleil et augmenter progressivement l’intensité de la flamme jusqu’à ce qu’elle atteigne sa pleine puissance à la tombée de la nuit. Ensuite, au lever du soleil, la flamme était progressivement atténuée jusqu’à ce qu’elle s’éteigne en plein jour.
Le gardien du phare était chargé de veiller à ce que la tour soit facilement identifiable par les marins. Parfois, il s’agissait de la nettoyer. D’autres fois, il fallait la repeindre entièrement. Peindre le phare n’était pas une mince affaire. Le phare de Fisgard mesure 17 mètres de haut, soit 56 pieds.
Ce bâtiment en briques rouges est une reproduction d’un bâtiment similaire construit en 1864 pour stocker le charbon et le pétrole. Le charbon servait presque quotidiennement pour allumer la lampe, chauffer le phare, cuisiner et chauffer l’eau pour la lessive ou le bain.
Dans les années 1880, les gardiens de phare de Fisgard recevaient douze tonnes de charbon par an. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. À l’époque où Josiah Gosse était gardien de phare, le gouvernement a décidé qu’il n’était pas nécessaire de fournir du charbon aux gardiens de phare.
Si M. Gosse voulait du charbon, il devait l’acheter à cinq dollars la tonne en utilisant le salaire de 360 dollars par an qu’il touchait. Il décide alors d’utiliser du bois de grève pour chauffer le phare, ce qui lui a valu une réprimande. Travailler au phare de Fisgard constituait un poste isolé, mais le gardien de phare pouvait tout de même se rendre en ville à la rame par beau temps.
Le hangar à bateaux et la cale ont été construits en 1878 pour stocker et entretenir une barque sur l’île Fisgard. Grâce à cette embarcation, les gardiens du phare de Fisgard étaient libres de se rendre dans la ville d’Esquimalt.
Le phare de Fisgard a été exploité de 1860 à 1928 par une douzaine de gardiens de phare différents, possédant chacun leur propre histoire.
Phare et hangar à bateau de Fisgardà venir plus tardParcs Canada
Dans le phare, il faisait froid et humide et on y vivait inconfortablement. De nombreux marins doivent leur vie au travail des gardiens.
Phare de Fisgard la nuitParcs Canada
Le phare de Fisgard est désormais automatisé et continue de briller chaque nuit.
Comme il le fait depuis plus de 160 ans.