Maison Herrouet 39Fédération Française des Associations de Commerçants
Entre La Rochelle, Poitiers et Angoulême, Brioux-sur-Boutonne est un petit village de 1 500 habitants. C’est là que, depuis 1934, la charcuterie Herrouet exerce de père en fils « un métier qui évolue tous les jours ».
Alors que son arrière-grand-père faisait les tournées à vélo pour vendre de la charcuterie artisanale, aujourd’hui, Antoine mise sur l’offre évènementielle jusqu’à vendre, à certaines occasions, des parts de choucroute sur les réseaux sociaux.
Maison Herrouet 41Fédération Française des Associations de Commerçants
Quatre générations
L’histoire de la Maison Herrouet est basée sur la transmission d’un savoir-faire qui s’est enrichi au fil des générations. La création de l’entreprise remonte à 1934 : l’arrière-grand-père d’Antoine était un ancien compagnon en charcuterie itinérant. À l’époque, il faisait les tournées en vélo.
Explorer
Depuis 1934, la boutique est toujours restée au même endroit, même si elle a été refaite plusieurs fois. Grandir dans cet environnement a donné à Antoine l’envie de faire le métier.
Maison Herrouet 21Fédération Française des Associations de Commerçants
Il commence alors un apprentissage chez un charcutier de Niort : « on faisait toute notre charcuterie maison jusqu’à la salaison, le jambon sec… on faisait tout de A à Z ».
Maison Herrouet 8Fédération Française des Associations de Commerçants
En rejoignant l’entreprise en 2013, Antoine décide de faire évoluer l’activité de traiteur. La même année, la famille rachète un marché sur les halles de Niort, où elle est présente trois jours par semaine, et refait la boutique de Brioux pour doubler la surface de vente. Ils développent aussi une activité de plats à emporter.
Maison Herrouet 11Fédération Française des Associations de Commerçants
Dans la famille, les tâches sont bien réparties : l’oncle d’Antoine s’occupe des tournées, son père est en fabrication, et lui-même à la gestion. Un employé prépare les plats à emporter, et deux vendeuses sont sur la boutique et les marchés. L’équipe a aussi un apprenti que la famille souhaite garder en tant que salarié.
Maison Herrouet 6Fédération Française des Associations de Commerçants
L’ancrage local
Aujourd’hui encore, la Maison reste fidèle aux tournées de campagne dans les communes voisines. Elle a à cœur de privilégier le contact humain et la qualité du lien social. Leurs différents points de vente sont des lieux d’échange et de convivialité. Car si Brioux-sur-Boutonne est un petit village, il profite toujours de commerces variés.
Maison Herrouet 31Fédération Française des Associations de Commerçants
En plus de la charcuterie et du rayon épicerie fine, le commerce travaille avec des producteurs de volailles et de fromages de la région : « c’est très important de travailler en circuit local pour pouvoir faire vivre les petits commerces autour de chez nous ».
Maison Herrouet 5Fédération Française des Associations de Commerçants
Pour étendre les activités de la maison, Antoine a aussi développé une offre événementielle sur-mesure. « Certains clients veulent du cassoulet, de la paella, de la choucroute, joue de porc… C’est vraiment à la demande, et il n’y a pas de plat prédéfini ». Pour les mariages, par exemple, il gère le vin d’honneur, le cocktail, de diner, le repas du lendemain…
Maison Herrouet 23Fédération Française des Associations de Commerçants
La renommée
La grande spécialité de la Maison est la choucroute : d’octobre à mi-mars, ils en vendront plus de 4000 parts. Herrouet est aussi connu pour son boudin blanc, son jambon blanc primé médaille d’or en 2015, et les andouillettes qu’ils commercialisent dans toute la France. Côté pâtisserie, la star est le tourteau fromager, un gâteau au fromage brulé sur le dessus.
Cette année, la Maison Herrouet a reçu le Mercure d’Or dans la catégorie Commerce Rural. Elle a aussi le titre de Maitre Artisan. Antoine est fier de cette reconnaissance du secteur, et de sa renommée dans la région.
Maison Herrouet 44Fédération Française des Associations de Commerçants
Perpétuer la tradition
Pourtant, les coulisses ne sont pas forcément attirantes « quand on commence à parler de charcuterie, on parle automatiquement de sang, ce n’est pas toujours très propre ». Il faut aussi travailler le weekend, ce qui repousse certains apprentis. Mais il s’efforce à rectifier l’image du métier et à transmettre sa passion à ses élèves.
Maison Herrouet 29Fédération Française des Associations de Commerçants
« Si on ne pénètre pas dedans, on ne peut pas savoir que c’est un beau métier. Faire sa fabrication de A à Z, c’est vraiment gratifiant ». Un savoir-faire qu’il espère à son tour transmettre à ses enfants, pour perpétuer l’histoire familiale.