Remparts de Lugo

Lugo est la ville la plus ancienne de Galice. Appelée Lucus Augusti, son origine remonte à un camp romain qui s’est développé et consolidé au point de se transformer en ville. Au IIIe siècle de notre ère, elle est devenue la capitale de la province d’Hispanie Supérieure.

C’est à cette époque-là qu’a commencé l’édification des remparts, bâtis entre 265 et 325 ap. J.-C. Leurs parements sont en plaques d’ardoises et matériel de remplissage, les portes et les angles étant renforcés par des pierres de granit. Leur hauteur actuelle oscille entre 8 et 10 mètres.

Les rempart originaux possédaient plus de 80 tours de plan semi-circulaire. Il en reste aujourd’hui 71, la forme de certaines d’entre elles ayant été modifiée. Sur le chemin de ronde actuellement conservé se dressaient au moins deux étages de plus, aujourd’hui disparus.

Le seul vestige de ces étages supérieurs se trouve à l’emblématique Tour da Mosqueira, avec ses grandes fenêtres en plein cintre qui, à l’origine, existaient probablement dans toute l’enceinte pour l’installation d’armes.

Les remparts actuels comptent dix portes. Cinq d’entre elles sont d’époque romaine, comme la Porta Nova, qui menait vers Betanzos. Cet accès a connu diverses modifications, la dernière en 1900, où il a fallu démolir une tour semi-circulaire pour éviter son effondrement).

La Porta Falsa est également d’origine romaine. Elle a été murée au Moyen Âge et percée à nouveau, avec des modifications, en 1602 pour permettre l’accès à l’hôpital de San Bertomeu. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, elle était connue sous le nom de Porta del Boquete.

Les pèlerins arrivant à Lugo par le Chemin primitif franchissaient les remparts à la Porta de San Pedro. C’est par là qu’arrive le chemin venant de Castille, utilisé par les marchands de Tolède qui faisaient du commerce dans la ville.

Ce blason nous rappelle que les remparts ont appartenu à l’Église jusqu’en 1589 et que leur utilisation était privée. La porte a été élargie au milieu du XVIIIe siècle et les pèlerins ont alors commencé à l’utiliser pour quitter la ville intra-muros et poursuivre leur route vers Compostelle.