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Internationalement connue comme destination de prestige, Saint-Tropez n’en est pas moins un village préservé aux fortes traditions d’art. Le métier de joaillier sertisseur, souvent transmis de maître à apprenti, exige un vrai savoir-faire et une rigueur absolue aussi précieux que les parures.
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Malgré les nombreuses bijouteries de luxe de la Côte d’Azur, rares sont les artisans qui travaillent dans la région. Parmi eux, Steve Schaming s’efforce à maintenir l’héritage culturel de sa ville natale.
Artisan Joaillier Steve SchamingFédération Française des Associations de Commerçants
Un héritage précieux
Fils d’un père horloger et d’une mère bijoutière, Steve Schaming est natif de Saint-Tropez. Dans les années 1980, son père Jacques Schaming a monté son horlogerie sur la place des Lices. Les moments de son enfance passés à l’atelier lui ont donné le goût du métier.
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C’est une histoire de famille : Monsieur Frantz Proketch, horloger-bijoutier, a formé le père de Steve à l’horlogerie. Au moment de prendre sa retraite, il lui a offert le moule de la médaille qu’il avait créé en 1945.
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Un patrimoine régional
Cette médaille fait désormais partie du patrimoine familial, mais elle est surtout rattachée à l’histoire de la région. C’est l’emblème religieux du Saint Patron du village que les Tropéziens de
naissance ou de cœur aiment porter en bijou, en collier, ou montée en bracelet.
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Attiré par le métier de la bijouterie depuis l’enfance, Steve a quitté son village pour suivre des études qui l’ont mené vers la frontière Suisse puis à Lyon, où il a développé son savoir-faire.
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De retour à Saint-Tropez, Steve s’est mis à son compte en tant que joaillier sertisseur. « J’avais envie de retrouver mon village, d’y travailler et d’y faire ma vie. Je suis attaché à mon village, je n’arriverai pas à en partir, et c’est là que j’ai voulu créer mon entreprise. » Dans la discrétion de son atelier, il fabrique et vend la médaille de Saint-Tropez, et reçoit des particuliers sur rendez-vous. Là, les clients peuvent choisir la pierre, puis il conçoit une monture en fonction de leur choix.
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Un savoir-faire à préserver
Le bijoutier fabrique la structure du bijou, puis le joaillier sertisseur vient faire l’assemblage des pierres et de la monture. C’est lui qui donne au bijou tout son sens.
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Travailler avec des pierres précieuses a un prix. Elles valent cher, et pour l’instant Steve n’a pas les ressources pour former un apprenti. Mais il espère pourvoir former des élèves dans une école à l’approche de la retraite et aider ainsi à la sauvegarde du patrimoine.
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Au cours des années, le styles des montures varient, « comme pour la mode ». Mais la constante est la médaille : les Tropéziens y sont trop attachés pour la changer.
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Des collaborations locales…
Hormis les commerces de bijoutiers, Saint-Tropez ne compte que deux artisans joailliers. Ensemble, ils réfléchissent à des projets communs de bijoux et de créations plus atypiques, comme des jeux de société incrustés de pierres.
Artisan Joaillier Steve SchamingFédération Française des Associations de Commerçants
Ces collaborations locales mènent aussi à des projets plus insolites qui valorisent des artisans de tous horizons. Steve travaille sur un projet pour mélanger la joaillerie avec un menuisier- charpentier. La joaillerie est devenue une industrie, et rares sont les artisans qui fabriquent leurs pièces de A à Z. Pour Steve, le but est de garder l’authenticité d’un savoir-faire propre à la région... « Chose sur laquelle on communique rarement quand on parle de Saint Tropez ». Il y a quelques années, il s’est mis sur une liste électorale pour promouvoir les magasins artisanaux. « J’aime l’image du Saint-Tropez des années 1950 et 1960, c’est ça que j’aimerais retrouver, pour que mon village redevienne authentique, et pas superficiel »