"Où en sont les femmes depuis 1944 ? De l’obtention du droit de vote à celui de l’avortement, des journée “no bra” aux élections de Miss France : un gouffre semble séparer celles d’hier et celles d’aujourd’hui. Qu’est ce qui est acquis, que reste t-il à changer ? Ce 20 décembre, le gouvernement espagnol a voté une proposition de loi visant à restreindre drastiquement l’accès à l’IVG, alors que ce pays était un des plus progressistes dans le domaine."
Portrait de Mme Germaine Coty. Tous les articles sont à retrouver sur francoisegiroud.fr
"Voilà une enquête de l’IFOP (1959) qui fait mouche : Les Françaises et l’amour! Le titre laisse rêveur… Mais il ne faut pas s’y tromper, le sujet fâche. Car parler amour c’est aussi parler contraception et morale religieuse. Une des femmes, interrogée pour l’étude dit ceci : « Une fille, c'est comme les bouteilles d'eau de Vichy. Ça se vend cacheté. »"
Françoise Giroud analyse une étude de l'IFOP. Article intégral à retrouver sur francoisegiroud.fr
Réflexion sur le divorce et le mariage tel qu'il est aujourd'hui conçu. Françoise Giroud propose l'instauration d'un bail de mariage renouvelé tous les cinq ans...
"La loi sur le divorce a connu quelques revirements : elle a été restreinte en 1804 par Napoléon, supprimée totalement en 1816, puis modifiée en 1908 et en 1941. Il faut attendre 1975 pour que la libéralisation du divorce soit consommée. Un sujet houleux qui anime les débats pendant plusieurs décennies."
Françoise Giroud expose les risques et les inégalités que contient en germe ce projet. Le divorce comme « maladie sociale », souvent au détriment de l'un des deux membres du couple.
"“Quand on veut vivre plusieurs vies, il faut mourir plusieurs morts. Jacqueline Kennedy enterrée avec sa magie, rien ne nous permet de condamner cette jeune femme gracieuse qui vient de naître sous le nom de Jacqueline Onassis et qui n'a pas de préjuges.”"
La veuve du Président Kennedy se remarie avec un homme d'affaires grec
Françoise Giroud moque le choc que le remariage de Jacqueline Onassis provoque dans l'opinion publique et tente de déconstruire un peu le mythe du couple Kennedy.
"Il y avait les icônes, celles dont les images faisaient rêver le monde entier. Il y avait celles qui concourraient aux “miss”, ou au Prix de la meilleure patissière. La femme idéale l’est-elle seulement aux yeux des hommes? Françoise Giroud en avait son idée."
Miss "fête des bateaux" 1965
Miss "vacances" 1965
Sur l'élection de miss Paris
"“Si les maris se trouvent plus facilement après qu'un jury a sanctionné la perfection d'une anatomie sans voile, à qui la faute, sinon aux maris ?”"
Reportage sur l'élection de Miss France 1949
Monique Argaud de l'Ardèche, grande triomphatrice du sixième concours de la meilleure ménagère rurale, déguste ses patisseries le 11 juin 1954
Sur deux associations de femmes célibataires
"“Marilyn Monroe était un produit achevé de la civilisation du bonheur, la notre. Il ne lui manquait, pour vivre heureuse, que l'essentiel, c'est-à-dire l'envie de vivre.”"
Françoise Giroud revient sur le suicide de Marilyn et son mal-être. Analyse la société actuelle, société du factice, cinéma comme moyen de pression sociale.
Portrait de Brigitte Bardot lors de son passage à une émission télévisée.
"“Elle avait la plus glorieuse chute de reins du cinéma mondial, l'exhibait volontiers, ravissant spectacle qui mettait les collégiens en transe, et pas eux seulement.”"
"La mode, pour Françoise Giroud, c’est l’accessoire ultime de la féminité. Loin de l’image frivole qu’elle véhicule, c’est un manifeste, un “sondage d’opinion”. Celle qui dirigea Elle en maîtrisait parfaitement les codes et savait y déchiffrer “un langage”"
La créatrice de haute couture, Coco Chanel, se repose assise sur les marches d'un escalier de sa maison de couture, le 30 janvier 1969
"“Une couturière, Chanel ? Allons donc ! Un patron, l'un des derniers grands patrons autocrates et créateurs de ce pays.”"
Portrait de Coco Chanel. Françoise Giroud vante son élégance, sa maîtrise de soi, sa lutte contre toute forme de vulgarité. Si le portrait est élogieux, il épingle aussi ses défauts.
"“La mode est le meilleur des sondages d'opinion. Car elle parle un langage que ces sondages ignorent, le langage de l'inconscient.”"
Interrogation sur l'orientation que prendra la prochaine mode, choisie par la jeunesse. Rupture dans la conception de la mode avec l'introduction de la mini-jupe, moyen de distinction de la jeunesse par rapport à la génération précédente.
"“Exploitée par un homme habile, la journée sans soutien gorge tourna à l'opération publicitaire pour un cabaret (...) où se produisent de gracieuses personnes dont on ne saurait dire à quelle libération elles travaillent exactement en circulant seins nus.”"
Françoise Giroud relate avec humour et cynisme les étapes de la révolte féminine américaine axée autour du refus du port du soutien-gorge. Et souligne l'échec de cet essai de libération.
"“Criminelle”, pendant longtemps, ne fut pas le féminin de “criminel”. À l’inverse des hommes, là où une femme pouvait-être jugée hors-la-loi pour une affaire de mœurs, une autre restait “la gamine charmante” qui assassina trois personnes… Françoise Giroud dénonce ces préjugés dans les débats sur la prostitution et l’avortement."
"“Les talons hauts et la guêpière sont les ennemis de la femme gangster.”"
Analyse de la publication de « Djamila Boupacha », écrit par Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi, racontant le calvaire de cette jeune algérienne torturée en 1960.
"“Londres? C'est une boucherie. Une boucherie à laquelle sont soumises, dans la plupart des cas, les étrangères qui viennent user du libéralisme britannique en matière d'avortement.”"
Réaction au verdict du procès de Bobigny, où la jeune femme inculpée d'avortement a été relaxée. Françoise Giroud dénonce ceux pour qui l'avortement est un crime de pauvre, car accessible légalement en Angleterre ou en Suisse. Elle prend position en faveur d'une information sur l'interruption volontaire de grossesse
Françoise Giroud nie que l'avortement libre puisse constituer un problème simple. Explique les raisons de son engagements en faveur de l'avortement et prône un avortement contrôlé et la diffusion des moyens contraceptifs. Fait écho au Manifeste des 343 paru dans le Nouvel Observateur
Photo prise en juillet 1969 à la cour d'appel Aix-en-Provence de Gabrielle Russier en compagnie de son avocate lors de son procès pour détournement de mineur, à la suite duquel elle s'est suicidée le 1er septembre 1969.
"“On ne se suicide pas par amour, mais faute d'amour. Parce que l'on est, ou que l'on se croit rejeté. Objectivement, Gabrielle Russier a été simultanément rejetée par la société, et par celui qui, croyait-elle, l'aimait. Ses deux jambes ont été sciées en même temps.”"
"“La féminité n'est pas une incompétence. Elle n'est pas non plus une compétence.” (F.G.) À cela on ajoute que la citoyenneté n’a pas de sexe, ou en en tout cas n’est plus sexuée, depuis 1945. L’éducation des femmes à la vie publique a parcouru un long chemin et a eu aussi ses icônes."
Françoise Giroud revient sur quelques idées reçues et conteste l'homogénéité de l'électorat féminin, en s'appuyant sur un sondage soffres « Les femmes et l'élection présidentielle »
"“Et puis, voilà que les femmes ont reçu le droit de vote. Voilà que l'élection du président de la République au suffrage universel les conduit à intervenir massivement dans un choix où les tendances politiques ne sont pas seules à jouer. L'épouse du président élu dessine, qu'on le veuille ou non, une certaine image du pays. Son image féminine.”"
Les femmes votent pour la première fois lors du premier tour des élections municipales le 29 avril 1945. C'est en 1944, sous De Gaulle, que l'Assemblée Consultative d'Alger adopte le principe du droit de vote des femmes. Il leur a été accordé par l'ordonnance du 21 avril 1944.
Hommage à Golda Meir qui a été désignée première ministre d'Israël. Troisième femme chef d'Etat et première à ne succéder ni à son mari, ni à son père...
"“Certaines femmes travaillent parce qu'elles y sont obligées... Elles savent leur conduite justifiée par la nécessité. Mais il existe une autre catégorie de femmes qui, pour d'autres raisons, ne peuvent pas rester à la maison. Leur nature profonde réclame autre chose. Pour ces femmes-là, il y a beaucoup de tourments en perspective... Un perpétuel déchirement, un tiraillement entre deux pôles d'intérêt, le sentiment de ne pas remplir son devoir tantôt vis-à-vis des siens, tantôt vis-à-vis de son « employeur », voilà le lot de la femme qui travaille. »”"
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